La rencontre, l’entraide et la complémentarité entre les hommes et les femmes sont des choses tout à fait naturelles et concrètement, on ne pourrait les empêcher. D’ailleurs aucun texte de la religion ne l’interdit d’une manière absolue. La religion l’a juste encadrée par les règles suivantes :
- L’interdiction de l’isolement (la présence d’un homme et une femme qui lui est étrangère[1] dans un endroit à l’abri des regards) conformément au propos du Prophète (saws): « L’homme ne s’isole pas avec une femme sans que Satan soit leur troisième » (rapporté par Ahmed).
- Éviter le contact physique afin d’éviter la provocation et la tentation.
- Éviter l’exhibition (c’est-à-dire, le fait de dévoiler du corps ce que Dieu et Le Messager de Dieu (saws) ont ordonné de couvrir), car il est du devoir de la femme se trouvant avec des hommes qui ne sont pas des « mahrams » pour elle, de couvrir tout son corps à l’exception du visage et des mains.
- Faire preuve de pudeur dans la parole et les gestes et ne pas être maniérée dans la parole ou dans les gestes pour ne pas susciter les passions. Dieu dit : « Si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade ne vous convoite pas et tenez un langage décent » (33 : 32), « Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures» (24 : 31)
Si les hommes et les femmes se tiennent à ces règles juridiques lors de toute rencontre ou activité, il n’y a aucun mal en cela, tant que le sujet de la rencontre ou de l’activité est un sujet sérieux qu’il soit scientifique, culturel ou autre.
La nécessité de se tenir à ces règles vaut aussi bien pour les musulmanes que pour les non-musulmanes, car la provocation est probable dans les deux cas.
Par ailleurs, la séparation des sièges, dans une seule assemblée, entre les hommes et les femmes est préférable, particulièrement s’il n’y a pas besoin du contraire.
Traduction des conclusions de la Fatwa émise par le CEFR
(7ème session, fatwa n° 34)
[1] A laquelle il n’est pas lié avec un lien qui entraîne la prohibition permanente du mariage