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La vie du Prophète (ﷺ)

Généalogie du messager (ﷺ)

– Il est Mohammad fils de ‘Abdullah, fils de ‘Abd al-Muttalib, fils de Hâshim, fils de’Abd Manâf, fils de Qusay, fils de Hakîm (surnommé Kilâb), fils de Murra, fils de Ka’b, fils de Lu-ay, fils de Ghâlib, fils de Fihr (surnommé Quraysh), fils de Mâlik, fils de an-Nadr, fils de Kinâna, fils de Khuzayma, fils de Mudraka, fils de Ilyâs, fils de Mudar, fils de Nizâr (il s’appelle Khaldân), fils de Ma’add, fils de ‘Adnân. Au-delà de ‘Adnân, la lignée n’a pas été formellement établie.

– La mère du Messager de Dieu (ﷺ) est Âmina fille de Wahb, fils de ‘Abd Manâf, fils de Zahra, fils de Kilâb, fils de Murra. Zahra étant le frère de Qusay, l’ancêtre du Prophète (ﷺ).

– Les parents du Messager de Dieu (ﷺ) n’ont eu d’enfant que le Messager de Dieu (ﷺ), un signe divin indiquant sa singularité.

– Son père ‘Abdullah décéda pendant la grossesse de sa mère, selon l’avis notoirement réputé et authentique. Sa mort a eu lieu à Yathrib, chez la famille de sa mère, les Banu an-Najjâr. Il tomba malade lors de son voyage vers Yathrib. La mère de ‘Abd al-Muttalib faisait partie des Banu an-Najjâr. Elle s’appelait Salmâ fille de ‘Amr.

– Amina décéda alors qu’il était âgé de six ans, à un endroit appelé, al-Abwâ, situé entre la Mecque et Yathrib. Elle s’était rendue à Yathrib en compagnie de ‘Abd al-Muttalib et Um Aymen, la nourrice du Messager de Dieu (ﷺ), afin de rendre visite à la famille maternelle de ‘Abd al-Muttalib parmi les Banu an-Najjâr. Sa tombe se trouve à al-Abwâ.

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La naissance du Messager (ﷺ)

– Mohammad (ﷺ) est né un lundi comme cela est rapporté dans le recueil authentique de Mouslim. Ceci ne soulève aucune divergence. Ce qui est réputé, c’est qu’il est né le 12 Rabî’ I, à l’aube, l’année de l’éléphant, qui est l’année durant laquelle l’armée d’Abyssinie entra à la Mecque.

– Il est né 50 ou 55 jours après l’entrée de l’éléphant à la Mecque. Ce qui correspond au 20 avril 571 (apr. J-C).

– Il est né dans la maison de son père ‘Abdullah, près du mont as-Safa, dans la gorge de la montagne où résidaient les Banu ‘Amir, appelée par la suite : le marché de nuit (suq al-layl).

– Le Messager de Dieu (ﷺ) a habité dans cette maison tout au long de sa résidence à la Mecque avant l’Hégire.

Son enfance

– Son grand père ‘Abd al-Muttalib le prit en charge. Il lui donna le nom de Mohammad. Lorsqu’on demanda à ‘Abd al-Muttalib : Pourquoi lui as-tu donné un nom qui ne correspond à aucun nom parmi tes ancêtres ? Il dit : j’ai grand espoir qu’il soit loué par tous les habitants de la terre.

– Il est formellement établi qu’il fut circoncis le septième jour. A l’occasion, ‘Abd al-Muttalib donna un repas. Il immola des chameaux et convia les hommes de Qouraysh au repas.

– Il est rapporté d’après certaines informations que le Messager de Dieu (ﷺ) est né circoncis. Mais les savants spécialistes de la recension (mouhaqqiqoun) affirment le contraire, à savoir, qu’il est né incirconcis.

– Sa mère l’allaita. Puis l’allaita, avec sa mère, Thuwayba al-Aslamiyya, domestique de son oncle Abu Lahab.

– Il était des habitudes des gens de la Mecque de faire allaiter leurs enfants dans le désert où vivaient les bédouins (bâdiya), car la Mecque était insalubre. Ils préféraient que leurs enfants grandissent dans l’air pur du désert car cela les rendait plus forts et plus éloquents. Elle se mit alors à lui chercher des nourrices.

– Des femmes appartenant aux Banu Sa’d ibn Bakr, de la tribu de Hawâzin arrivèrent à proximité de la Mecque, près de Hounayn, cherchant des nourrissons. Halîma fille d’Abou Dhou-ayb le prit. Elle était accompagnée de son époux al-Hârith fils de ‘Abd al-‘Uzza, ainsi que de son fils, ‘Abdullah, qu’elle allaitait.

– A peine avoir posé son nourrisson béni, elle constata en elle et de ce qui l’entoura les premiers signes de la bénédiction. Lorsque son mari en prit conscience, il lui dit : « Sache, Halîma, que tu as pris une brise bénie ».

– Sa nourrisse le rendit à sa mère alors qu’il était âgé de cinq ans et un mois.

– A l’âge de six ans, sa mère décéda. Lorsqu’il atteignit l’âge de huit ans, ‘Abd al-Muttalib décéda. Son oncle Abu Talib le prit alors en charge.

– Il grandit en étant doté des plus belles qualités morales. Son caractère était différent de celui des autres enfants. Par exemple, lorsqu’on rapprochait de lui et des autres enfants le petit-déjeuner, les enfants en dérobaient une partie, sauf lui.

– Ummou Aymen, sa nourrice dit : “Je ne l’ai jamais vu se plaindre de faim ou de soif, en étant enfant ou adulte”. Il dormait souvent sans avoir dîné. C’était également le cas lorsqu’il grandit. Les deux exemples suivants nous suffisent pour décrire son état :

– Le premier : Abou al-Fadl rapporte dans son livre ash-Shifa, d’après ‘Ali ibn Abi Tâlib, que le Messager de Dieu (ﷺ) dit : « Je n’ai jamais entrepris de faire ce que les gens de la jahiliyya avaient l’habitude de faire qu’à deux reprises. A chaque fois, Dieu m’en a empêché. Je demandai une nuit à un jeune qui était berger avec moi : « si tu gardais mes moutons pour que je puisse me rendre à la Mecque et passer la soirée à m’amuser comme le font les jeunes ! » Je m’en allai. Arrivé devant la première maison à l’entrée de la Mecque, j’entendis de la musique, à l’occasion d’un mariage. Je m’assis et regardai. Mais je m’endormis, et seule la chaleur du soleil me réveilla. Je repartis alors sans avoir rien fait. Puis, j’ai à nouveau été tenté de refaire la même chose, puis je ne fus plus jamais tenté par le mal ».

– Le second : An-Nadr ibn al-Hârith dit aux gens de Quraysh : « Mohammad était un jeune parmi vous, le plus accepté de vous tous, le plus véridique et le plus respectueux du dépôt. Lorsque vous avez vu des cheveux blancs sur sa tempe vous vous êtes mis à dire : sorcier, poète, atteint de démence ! Par Dieu, il n’est rien de tout cela ».

– Lorsqu’il eut 14 ans, la guerre du sacrilège éclata entre Quraysh et ses alliés de la tribu de Kinâna d’un côté, et les Qays ‘Aylân de l’autre côté. Ce fut pendant un mois sacré. C’est pourquoi elle fut appelée « guerre de sacrilège ».

– Mohammad (ﷺ) était avec ses oncles. Il ramassait les flèches tirées par l’ennemi, pour les donner à ses oncles. Il fut établi qu’il monta un cheval et tira une flèche.

– Mohammad ne cessa de se bonifier avec l’âge. Il était résolument devancier dans la voie des vertus. Dans sa jeunesse, il fut notoirement connu pour sa véracité, la noblesse de caractère, la loyauté, le respect du dépôt, l’écartement des futilités et l’empressement pour les choses sérieuses.

– Lorsqu’il eut 25 ans, sa réputation d’honnêteté parvint à Khadîja fille de Khuwaylid, qui était une femme riche. Elle confiait un capital aux hommes de Qouraysh pour qu’ils fassent du commerce avec son argent contre une part déterminée du bénéfice qu’elle leur accordait. Elle décida de lui confier son argent et de l’envoyer au Shâm pour gérer son commerce. Le Shâm était le lieu de commerce de Quraysh pendant l’été.

– Mohammad (ﷺ) partit au Shâm accompagné de Maysara, le domestique de Khadîja.

– Après le retour de ce voyage, il épousa Khadîja, que Dieu l’agrée. Il était âgé de 25 ans. Kahdîja était veuve. Son mari Abou Hâla at-Tamîmî était décédé.

– Parmi les qurayshites, il était connu sous le nom de al-amîn, le digne de confiance.

– Lorsqu’il atteignit l’âge de 35 ans, la Ka’ba fut détruite et les qurayshites entreprirent sa reconstruction. Notre Prophète Mohammad (ﷺ) participa avec eux en transportant les pierres. Al-‘Abbâs, son oncle, lui dit alors : « Mets ton pagne (izâr) sur ton épaule, comme le font les autres, cela te facilitera le port des pierres ». Lorsqu’il commença à soulever son pagne, il tomba sans connaissance. Son oncle lui dit alors : « Ce n’est pas grave, garde ton pagne ».

– Lorsque la construction s’éleva et atteignit l’emplacement de la pierre angulaire, la pierre noire, ils voulurent la mettre à sa place. Les clans de Quraysh se disputèrent à qui reviendrait la charge de poser la pierre noire à sa place. Ils rivalisèrent pour gagner cet honneur, au point d’en arriver à vouloir s’entretuer. Abu Umeyya ibn al-Mughîra al-Makhzûmi, qui était l’homme le plus âgé parmi eux, leur dit : « Prenez comme arbitre, le premier qui entrera par la porte des Banû Shayba ».

– Le premier à entrer par cette porte fut le Prophète (ﷺ). Ils dirent tous : « C’est Mohammad ; c’est le digne de confiance (al-amîn), nous l’acceptons ! » Ils le prirent alors comme arbitre. Il dit : « Apportez-moi un vêtement ! » Ils lui en apportèrent un. Il le prit et mit la pierre noire dessus, puis il dit : « Que chaque clan – c’est-à-dire chaque chef de clan – saisisse un bout du vêtement, puis soulevez-le tous ensemble ! »

– Lorsqu’ils le soulevèrent, le Messager de Dieu (ﷺ) le prit et le posa, de ses mains, dans son emplacement habituel.

– Le Prophète Mohammad (ﷺ) reçut de Dieu une inspiration véridique, le poussant à séjourner, chaque année, un mois à proximité de la Mecque. Il se mit à aimer l’isolement. Il se rendait alors dans une grotte dans la montagne de Hira, à 3 miles de la Mecque, pour y passer un mois, chaque année.

– Il s’y isolait pour se consacrer à l’adoration de Dieu.

– Dieu lui a, vraisemblablement, inspiré la façon de L’adorer comme cela se faisait dans la religion d’Abraham, à savoir : la méditation des signes de l’unicité de Dieu, la prosternation, le jeûne, l’invocation, et ce que Dieu connaît mieux que nous.

– Il est formellement établi, que pendant cette période, il nourrissait les pauvres.

L'avènement de sa Prophétie

– Au cours du mois de Rabî’ II, à l’âge de quarante ans, c’est-à-dire 40 ans après l’an de l’éléphant, Dieu commença l’avènement de sa Prophétie par les rêves véridiques. Ce furent les premières manifestations de la Révélation. Il ne faisait aucun rêve sans que celui-ci ne se réalise d’une manière aussi claire que le point du jour : c’est-à-dire, ce qu’il voyait en rêve, se réalisait à l’extérieur conformément à son rêve.

– Le 17 Ramadan de la même année, eut lieu la Révélation émanant de Dieu. Il vit Gabriel qui lui fit réciter la parole divine : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » (96 : 1 – 5). Le Messager de Dieu (ﷺ) rentra et informa Khadîja, que Dieu l’agrée, de cela. Il entendit Gabriel l’appeler depuis le ciel : Ô Mohammad, tu es le Messager de Dieu ! Il le vit entre le ciel et la terre. Il informa Khadîja de cela.

– Khadîja, que Dieu l’agrée, l’emmena chez son cousin germain, Waraqa ibn Nawfal ibn Assad. Il s’était christianisé et lisait la Torah et l’Evangile. Elle l’informa de ce qu’avait vu le Messager de Dieu (ﷺ). Waraqa lui dit : « C’est l’Ange (Gabriel) que Dieu fit descendre à Moïse ! Ah si seulement j’étais jeune le jour où ton peuple te chassera » Le Messager de Dieu (ﷺ) dit : « Ils me chasseront ? » il dit : « Certes oui ! Jamais un homme n’est venu avec ce avec quoi tu es venu sans avoir été combattu. Si je vis jusqu’à ce jour, je te soutiendrai de toutes mes forces ». Puis, il ne tarda pas à mourir.

– Le Messager de Dieu (ﷺ) reçut la Révélation pendant un moment sans qu’on lui demandât d’appeler les gens jusqu’à ce que Dieu révèle : « Ô, toi (Mohammad) ! Le revêtu d’un manteau ! Lève-toi et avertis.» (74 : 1 – 2), jusqu’à la fin de la sourate. Il appela alors les gens à l’islam.

– Il appelait les gens à l’islam. Les idolâtres eurent donc de l’antipathie pour lui et s’offensèrent de la manifestation de l’islam.

– Ceux qui se sont convertis à l’islam – environ 40 individus – priaient discrètement. Ils se réfugiaient chez al-Arqam ibn Abi al-Arqam pour se mettre à l’abri des nuisances de Quraysh. Ils sont restés ainsi durant trois ans.

– Lorsque les versets : « Expose donc clairement ce qu’on t’a commandé et détourne-toi des associateurs. Nous t’avons effectivement défendu vis-à-vis des railleurs. Ceux qui associent à Allah une autre divinité. Mais ils sauront bientôt. » (15 : 94 – 96) furent révélés, le Messager de Dieu (ﷺ) et les musulmans se mirent à appeler à l’islam ouvertement et défièrent les idolâtres. C’était dix ans avant l’Emigration.

– Cela provoqua la colère des idolâtres. Ces derniers multiplièrent les nuisances à l’encontre du Messager de Dieu (ﷺ) et des musulmans. Leurs notables, ‘Utba in Abî Rabî’a, Shayba ibn Abî Rabî’a, Abu Sofiâne, Abou al-Bouktourî, al-Aswad ibn al-Muttalib, Abu Jahl, al-Walid ibn Mughîra, Nabih ibn al-Hajjâj, Munabbih ibn al-Hajjâj et al-‘Âssy ibn Wâ-il allèrent voir Abu Talib et lui dirent : « Ton neveu a insulté nos dieux, critiqué notre religion, égaré l’esprit de nos jeunes et accusé nos ancêtres d’égarement. Soit tu le retiens de nous, soit tu nous laisses nous occuper de lui, car après tout tu adhères à la même chose que nous ». Abu Tâlib leur répondit délicatement et d’une belle manière si bien qu’ils se laissèrent convaincre.

– Puis, ils ne tardèrent pas à revenir le voir, une deuxième fois, puis, une troisième, lui demandant que le Messager de Dieu (ﷺ) mette fin à ses activités, ou à défaut, qu’il les laisse s’occuper de lui.

– Lorsqu’ils virent qu’Abu Tâlib n’abandonnerait jamais son neveu, et que le Messager de Dieu (ﷺ) ne cesserait jamais d’appeler à la vérité, ils se mirent à persécuter et à tourmenter quiconque se convertissait à l’islam parmi les habitants de la Mecque. Ils lâchèrent les enfants et les simples d’esprit contre le Messager de Dieu (ﷺ) et les encouragèrent à lui faire du mal.

– Pendant ce temps, Dieu honora Son Messager (ﷺ) par le miracle du voyage nocturne de la Mosquée sacrée (à la Mecque) à la Mosquée al-Aqsâ (à Jérusalem), puis vers les cieux.

– Cela se produisit alors qu’il était éveillé. Il vit certaines des grandes merveilles de son Seigneur. Ce voyage est mentionné dans un long hadith rapporté dans les deux recueils authentiques. Ce fut deux ans avant l’Emigration, trois ans pour certains, pendant le mois de Rajab selon l’avis le plus répandu.

– Le nombre de musulmans ne cessa d’augmenter, ce qui provoqua l’inquiétude des Qurayshites. Ils complotèrent alors dans dar an-nadwa et décidèrent de rompre toute relation avec les Banû Hâshim et les Banu al-Muttalib. L’accord fut conclu, et un document fut rédigé contenant les articles du pacte, et apposé à l’intérieur de la Ka’ba afin de rendre son contenu solennel et définitif et de dissuader leurs propres personnes de rompre le pacte. Les Banû Hâshim et les Banû al-Muttalib se réfugièrent alors dans le vallon d’Abu Tâlib, au début du mois de Muharram de l’année sept, après l’avènement de la Prophétie. Pendant ce temps, Abu Tâlib sortait et assistait, à contre cœur, aux assemblées de Quraysh. Les Banû Hâshim demeurèrent ainsi pendant environ trois ans.

– Durant cette période, Hishâm ibn ‘Amr ibn Rabî’a leur faisait parvenir des vivres et des vêtements, car son père, ‘Amr ibn Rabî’a était le beau-fils (le fils de l’épouse) de Hâshim ibn ‘Abd Manâf.

– Puis, ce même Hishâm alla voir Zuhayr ibn Abi Umayya al-Makhzûmî, qui était le fils de ‘Âtika, la tante paternelle du Messager de Dieu (ﷺ). Il lui dit : « Accepte-tu pour tes oncles maternels ce que tu sais ? S’il s’agissait des oncles maternels d’Abu al-Hakam – c’est-à-dire Abu Jahl – il n’aurait jamais accepté cela pour eux. » Il suscita pour cela l’enthousiasme de Zuhayr, al-Mut’im ibn ‘Adî, Abu al-Bukhourî ibn Hishâm et de Zam’a ibn al-Aswad. Ils mirent en place une stratégie pour annuler le pacte.

– Au matin, Zuhayr entra dans la Mosquée sacrée et dit : « Ô gens de la Mecque ! Est-il normal que nous mangeons et que nous nous habillons alors que les Banû Hâshim sont anéantis, personne ne leur vend ni leur achète quoi que ce soit ? Par Dieu, je ne m’assoirai pas à moins que ce document boycotteur et injuste ne soit déchiré. » Les cinq autres soutinrent ses dires. Abou Jahl dit alors : « C’est un coup qui a été préparé la veille ! » Al-Mut’im ibn ‘Adî se leva alors pour déchirer le document mais il trouva ce dernier rongé par les termites à l’exception de la ligne où était écrit : « Au nom de Dieu ».

– Vingt-huit jours après la sortie des Banu Hâshim du vallon, Abu Tâlib décéda. Trois jours après son décès, Khadîja, que Dieu l’agrée, décéda. Ce fut au cours du mois de Ramadan, en l’an neuf ou dix après l’avènement de la Prophétie.

– Pendant le mois de Shawwâl de la même année, le Messager de Dieu (ﷺ) se rendit à at-Tâïf pour les appeler à l’islam et solliciter leur soutien et leur protection contre les incroyants parmi son peuple. Il ne trouva chez eux aucun bien.

– Lorsque les tribus arabes se rendirent à la Mecque pendant la saison du Pèlerinage, il se présenta à elles et les appela à l’islam, à croire en lui, et à le protéger afin de pouvoir transmettre ce avec quoi Dieu l’avait envoyé. Il repartirait ainsi avec la tribu qui répondrait favorablement à son appel. Il ne trouva auprès d’elles aucun bien. Elles lui répondirent avec rudesse à l’exception de certains individus de la tribu des Banû Shaybâne qui lui dirent : « Nous y réfléchirons à notre retour du Pèlerinage ».

– Il fit cela pendant deux ou trois saisons.

– Pendant la saison du Pèlerinage en l’an dix après l’avènement de la Prophétie, il rencontra, à al-‘Aqaba, six membres de la tribu de al-Khazraj. Il les appela à l’islam et ces derniers acceptèrent et se convertirent à l’islam. A leur retour à Yathrib, ils parlèrent de cela à leur peuple et appelèrent les leurs à l’islam. L’islam se répandit alors parmi eux.

– L’année suivante, douze hommes se rendirent à la Mecque pendant la saison du Pèlerinage, et se convertirent à l’islam. Lorsqu’ils voulurent rentrer chez eux, le Messager de Dieu (ﷺ) envoya avec eux Mos’ab ibn ‘Umayr ad-Dâri afin de leur apprendre le Coran et leur enseigner les règles de l’islam.

– La saison suivante, en l’an douze après l’avènement de la prophétie, soixante-treize hommes et deux femmes, parmi les Aws et les Khazraj, prêtèrent allégeance au Messager de Dieu (ﷺ) à al-‘Aqaba, à Minâ, s’engageant à le protéger de la même façon qu’ils protégeaient  leurs enfants et leurs épouses.

– Il mit à leur tête douze représentants qui seraient les responsables de leur peuple à Médine. Puis, il ordonna aux compagnons d’émigrer à Médine.

L'Hégire

– Lorsque le mois de Rabî’ I de l’an treize après l’avènement de la Prophétie arriva, Dieu permit à Son Messager (ﷺ) d’émigrer de la Mecque à Médine. Il informa Abu Bakr, que Dieu l’agrée, de ceci. Abu Bakr manifesta le désir de l’accompagner (ils confièrent leurs montures à ‘Amir ibn Fouhayra, et lui donnèrent rendez-vous à la grotte de Thawr après trois nuits).

– Ils sortirent, à pieds, en pleine obscurité, la nuit du vendredi, pendant le mois de Safar. Ils arrivèrent à la grotte de Thawr à l’aube. Ils y passèrent trois nuits. Au matin du troisième jour, le matin du lundi, le premier Rabi’ I, ils sortirent en direction de Médine.

– Abu Bakr, que Dieu l’agrée, fit monter ‘Amir ibn Fouhayra – son affranchi – derrière lui sur sa monture. Leur guide était ‘Abdullah ibn Arqat, ou Urayqit ad-Dou-alî, un idolâtre. C’était un guide expérimenté fin connaisseur des routes du désert. Il leur fit emprunter le chemin longeant les côtes, entre ‘Usfân et Malal, et non pas le chemin emprunté habituellement entre la Mecque et Médine, à savoir, thaniyyat al-wadâ’.

– Lorsque les qurayshites furent au courant du départ du Messager de Dieu (ﷺ), ils furent en proie à une violente colère. Ils se rendirent compte qu’il avait échappé à leur injustice et que désormais, il était sous une protection contre eux.

– Al-Bukhari rapporte dans son recueil authentique d’après Suraqa ibn Jou’shoum al-Moudlajî que ce dernier dit :

Les émissaires de Quraysh sont venus nous promettre une prime pour quiconque tue ou capture l’un des deux hommes : le Messager de Dieu (ﷺ) ou Abu Bakr. Alors que j’étais assis dans une assemblée parmi les assemblées de ma tribu, un homme arriva et dit : « Ô Surâqa ! j’ai vu tout à l’heure des silhouettes sur la côte. Je pense qu’il s’agit de Mohammad et de ses compagnons.

Sourâqa dit : « Je compris aussitôt que c’était eux. J’espérai les rattraper et les capturer. Je dis alors : « Ce n’est pas eux. Tu as plutôt vu untel et untel. Ils sont partis devant nos yeux à la recherche d’un chameau perdu. » Il dit : « Peut-être ! »

Surâqa dit : « Puis, je me levai, montai mon cheval et me lançai à leur poursuite jusqu’à me rapprocher d’eux. J’entendis la récitation du Messager de Dieu (ﷺ) mail il ne se retourna pas.

Lorsque je me rapprochai d’eux, les deux pattes avant de mon cheval s’enfoncèrent dans le sol et je tombai. Je grondai le cheval, puis je me levai. Lorsqu’il réussit à dégager ses pattes du sol, cela fit un nuage de poussière qui monta dans le ciel comme de la fumée. Je les appelai alors et leur demandai de m’accorder la sécurité. Ils s’arrêtèrent jusqu’à ce que je les rejoignis.

J’eus la conviction que la cause du Messager de Dieu (ﷺ) triompherait, je lui dis alors : « Ton peuple a mis ta tête à prix. Je ne vous embarrasserai pas et rien que vous n’aimez pas ne vous parviendra de ma part ». Surâqa rebroussa chemin et garda leur secret.

– Les musulmans avaient appris que le Messager de Dieu (ﷺ) avait quitté la Mecque émigrant vers eux. Ils se rendaient tous les matins au terrain volcanique (harra) pour l’attendre jusqu’à ce que la chaleur du midi les fasse rentrer chez eux.

– Un jour, ils rentrèrent chez eux après avoir longuement attendu. Arrivés chez eux, un juif du haut d’un fortin aperçut le Messager de Dieu (ﷺ). Il cria de toutes ses forces : « Voici votre bonheur que vous attendez ! »

– Les musulmans se précipitèrent vers leurs armes et accueillirent le Messager de Dieu (ﷺ) sur le terrain volcanique (harra).

– Le Messager de Dieu (ﷺ) arriva par le village de al-‘Araj, puis par la route (thaniyyat) al-Gha-ir. Les musulmans l’accueillirent à al-Harra. Il s’écarta de la route et se dirigea avec eux vers la droite. Il descendit à Qubâ, parmi les Banû ‘Amr ibn ‘Awf. C’était le lundi douze (ou le huit pour certains) Rabî’ I, correspondant au mois de septembre (22 septembre 622 apr. J-C).

– Il descendit chez Kalthûm ibn al-Hadm. Il accueillait les gens dans la maison de Sa’d ibn Khaythama connue sous le nom de la maison du célibataire. Il demeura là-bas plus d’une dizaine de jours, puis il entra à Médine un vendredi, accompagné de gens, certains à pieds, d’autres sur leurs montures.

– Du haut des toits, les jeunes femmes chantaient :

« La pleine lune s’est levée sur nous, depuis la vallée de wadâ’
Le remerciement de Dieu nous incombe, tant que L’implora tout implorateur.
Ô toi qui es envoyé parmi nous, tu as apporté ce à quoi on obéit ».

– Les abyssiniens se mirent à jouer avec les boucliers et les lances. Le Messager de Dieu (ﷺ) descendit chez les Banû an-Najjâr, dans la maison de Abu Ayyûb, Khalid ibn Zeyd an-Najjarî al-Khazrajî.

– Puis, il commença la construction de sa mosquée à Médine. Il l’achèvera le mois de Safar de l’année suivante. Il plaça les demeures de ses épouses autour de la mosquée. Leurs portes donnaient sur l’intérieur de la mosquée. Il réserva une demeure à chaque épouse. Chaque demeure avait une cour (hujra). A chaque fois qu’il épousait une femme, il lui faisait construire une demeure.

– Le Messager de Dieu (ﷺ) habita chez Abu Ayyûb pendant sept mois. Ensuite, il emménagea dans ses demeures avant que la construction de la mosquée ne s’achève.

Manifestation de l'islam à Médine

– Les habitants de Médine se convertirent massivement à l’islam, parmi les idolâtres et un certain nombre parmi les juifs. Est apparue alors une catégorie qui n’existait pas à la Mecque, à savoir, ceux qui manifestaient une appartenance apparente à l’islam et dissimulaient l’incroyance.

– Dieu les dévoila à Son Messager et les appela : « les hypocrites ».

– A leur tête un homme nommé : ‘Abdullâh ibn Ubey ibn Salûl, notoirement connu des musulmans par son affiliation à sa mère en plus de son père, afin de le distinguer de son fils ‘Abdullâh ibn ‘Abdillâh, qui était parmi les meilleurs musulmans et parmi les plus aimés du Messager de Dieu (ﷺ).

– Le Messager de Dieu (ﷺ) fit fraterniser les émigrés (muhajirûn) et les ansârs. Les muhajirûn étaient environ une cinquantaine.

– Le Messager de Dieu (ﷺ) se mit à gérer les affaires des musulmans, à établir les fondements de leur société et à diriger leur organisation.

– Le champ des prescriptions de l’islam s’élargit. Le Messager de Dieu (ﷺ) se comportait tel un chef dirigeant. L’islam commença à se répandre parmi les tribus arabes autour de Médine.

Les batailles

– Le Messager de Dieu (ﷺ) a mené des batailles afin de défendre l’intégrité de l’Etat musulman et de repousser l’agression des idolâtres. En effet, après l’Emigration, ces derniers avaient l’habitude d’inciter les tribus arabes à s’en prendre aux musulmans.

– Lorsque les coalisés attaquèrent Médine, il ordonna de creuser le fossé, et Dieu les vainquit.

– Ses ghazwas sont au nombre de vingt-sept. La ghazwa étant une expédition armée dans laquelle le Messager de Dieu (ﷺ) fut présent en personne.

– Les sariyyas qu’il envoya pour le combat, la reconnaissance ou surveillance sont au nombre de quarante-sept. La sariyya étant une expédition dans laquelle il ne fut pas présent en personne.

– La ghazwa la plus importante fut celle de la prise de la Mecque. Lorsque la Mecque fut conquise, les arabes se précipitèrent à embrasser massivement l’islam. Par la douceur, Dieu changea l’amertume qui se trouvait dans leur ancienne religion. Ils étaient au bord d’un abîme de Feu, mais Dieu les en sauva. Il mit entre eux tous une fraternité dont ils ne connaissaient pas la réalité auparavant.

– Les délégations des tribus et des clans convertis à l’islam se présentèrent au Messager de Dieu (ﷺ), afin de recevoir de lui les causes de la vivification de leurs âmes, l’informer de la conversion des autres membres appartenant à leurs tribus, et retourner à ces derniers avec la bienveillance et la beauté des enseignements de la religion.

– Le Messager de Dieu (ﷺ) les orientait, leur offrait l’hospitalité, les faisait séjourner chez ses compagnons et les récompensait à leur retour. Bilal ibn Rabah était chargé de veiller sur eux.

– Le Messager de Dieu (ﷺ) accomplit le Pèlerinage en l’an 10H. Quarante mille musulmans, selon l’avis probant, se réunirent lors de ce Pèlerinage. Il donna, au cours de ce Pèlerinage, son illustre sermon.

– Le jour de ‘Arafat, au cours de ce Pèlerinage, le verset : « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. » (5 : 3) lui fut révélé.

Le quotidien du Messager de Dieu (ﷺ)

– A l’intérieur de chez lui et à l’extérieur, le Messager de Dieu (ﷺ) transmettait le message, enseignait le Coran, administrait les affaires des musulmans, instruisait ses compagnons, guidait les gens dans la Prière, leur faisait des sermons, réglait les différends, aidait les gens à pourvoir à leurs besoins, rencontrait les délégations et supervisait les batailles et les expéditions.

– Il s’asseyait dans la mosquée chaque matin et chaque soir pour recevoir les gens, lorsqu’il n’était pas absent pour une affaire concernant les musulmans. Il s’asseyait à un endroit situé entre sa chaire (minbar) et l’habitation de ‘Âïsha, que Dieu l’agrée, notoirement connu sous le nom de la rawda (le jardin), conformément à sa parole : « Entre mon habitation et ma chaire se trouve un jardin (rawda) du Paradis ». Il s’asseyait sur une estrade construite en argile. Ses compagnons s’asseyaient en cercle autour de lui.

– Pendant une partie de la journée, il allait chez ses épouses s’assurer que tout allait bien et qu’elles n’avaient besoin de rien. Il les aidait dans l’accomplissement de certaines tâches ménagères.

– ‘Alî ibn Abî Tâlib, que Dieu l’agrée, dit : « Lorsque le Messager de Dieu (ﷺ) retournait chez lui, il divisait son temps en trois parties : une partie pour l’adoration de Dieu, une partie pour sa famille et une partie pour lui-même. Il partageait cette dernière partie entre lui et les gens, comprenant le grand public et l’élite, et ne ménageait aucun effort pour eux ».

– Le lit sur lequel il dormait était fait de peau tannée, rembourrée de fibres de palmier, au-dessus duquel se trouvait une étoffe en poils pliée en deux.

– Il portait la tunique (qamîs). Sa tunique avait des manches qui lui arrivaient jusqu’aux poignets, une poche et un bouton. Il portait le ridâ (une étoffe couvrant le haut du corps) et le pagne (izâr). Son pagne descendait jusqu’à mi-mollet. Il portait une houlla (un ensemble de deux pièces, comme un izâr et un ridâ) rouge (avec des rayures rouges et noires), et deux burd (sorte de manteau yéménite, sans manche et rayé). Il portait des turbans (‘imâma) blancs et noirs. Il laissait pendre le pan de son turban entre les deux omoplates. Il portait le séroual à Médine ou en voyage, et il en faisait l’éloge en disant : « On m’a ordonné de cacher les parties intimes. Je n’ai pas trouvé meilleur que lui ». Il aimait porter des habits blancs et incitait à le faire.

– Ils portaient des sandales (na’l). Elles avaient deux attaches sur le devant. Il préférait les sandales en peau, sans poil. Il lui arrivait parfois de porter des sandales en peau avec poils. Il portait des chaussures montantes (khuf), en voyage et en dehors du voyage. Il portait à sa main droite une bague en argent dont le chaton était une pierre d’Abyssinie sur lequel était gravé : Mohammad le Messager de Dieu, en trois lignes, commençant par la ligne du bas. Il ne la portait pas comme ornement, mais il l’utilisait comme sceau afin de marquer les correspondances qu’il envoyait aux rois et autres.

– Il aimait se parfumer et appliquait souvent de l’huile sur ses cheveux.

Les épouses et les enfants du Messager de Dieu (ﷺ)

– Le Messager de Dieu (ﷺ) a épousé douze femmes successivement mais pas en même temps. Il n’a pas eu en même temps plus de neuf femmes, et ceci est une spécificité prophétique.

– Il épousa tout d’abord Khadîja, que Dieu l’agrée, comme évoqué précédemment.

– Après le décès de celle-ci, il épousa Sawda, que Dieu l’agrée, fille de Zam’a, du clan des Banû ‘Âmir de Quraysh.

– Puis ‘Âïsha, que Dieu l’agrée, fille d’Abu Bakr as-Siddîq. Il a tout d’abord conclu le contrat de mariage, mais la consommation n’eut lieu qu’après environ cinq ans.

– Puis Hafsa, que Dieu l’agrée, fille de ‘Omar ibn al-Khattâb.

– Puis, Zeyneb, que Dieu l’agrée, fille de Khouzeyma surnommée : la mère des pauvres (um al-masâkîn).

– Puis, Ummu Salama, Hind, que Dieu l’agrée, fille d’Abu Umeyya du clan des Banû Makhzûm.

– Puis, Zeyneb, que Dieu l’agrée, fille de Jahsh du clan des Banû Assad ibn Khuzayma.

– Puis, Juwayriya, que Dieu l’agrée, fille de al-Hârith des Banû al-Mustaliq de la tribu de Khuza’a.

– Puis, Ummu Habiba, Ramla, que Dieu l’agrée, fille d’Abu Sufiâne.

– Puis, Safiyya, que Dieu l’agrée, fille de Houyay, des Banû an-Nadîr, une tribu juive de Médine.

– Puis, Maymûna, que Dieu l’agrée, fille de al-Hârith, qui s’appelait Barra. Il l’appela Maymouna.

– Il conclut un contrat de mariage avec Asmâ, fille de an-Nu’mân ibn al-Jûn de la tribu de Kinda. Lors de la nuit de noce, il constata d’elle éloignement et le rejet ; il la répudia aussitôt. C’est pourquoi elle ne fut pas comptée du nombre des mères des croyants.

– Mâriya, que Dieu l’agrée, la copte, lui fut offerte, comme servante, par al-Muqawqis, Roi d’Egypte. Elle lui donna Ibrâhîm, fils du Messager de Dieu (ﷺ). Elle fut donc la mère de l’un de ses enfants.

– Le premier enfant du Messager de Dieu (ﷺ) fut al-Qâsim, et c’est par lui que l’on surnommait (Abu al-Qâsim). Il naquit peu avant l’avènement de la prophétie. Il vécut deux ans.

– Puis est née Zeyneb.

– Puis, Ruqayya.

– Puis Fâtima.

– Puis, Umm Kalthoum.

– Puis, ‘Abdullah, surnommé at-Tayyib (le bon) et at-Tâhir (le pur). Il décéda en bas âge. Tous ces enfants sont de Khadîja, que Dieu l’agrée, et les agrées tous.

– Il eut Ibrâhîm de sa servante Mâriya. Il décéda à l’âge d’un an et demi.

– Aucune de ses filles n’a laissé de descendance à l’exception de Fâtima, que Dieu l’agrée.

Ses caractéristiques physiques et morales

– Le Messager de Dieu (ﷺ) était de taille moyenne, plus proche de grand. Il avait des épaules larges, une grosse nuque, de grosses épiphyses (extrémités des os), de gros os. Il n’était pas corpulent. Il prit du poids avec l’âge. Son corps était bien bâti, sa chair ferme, ses mains et ses doigts n’étaient pas courts. Il avait une peau claire, légèrement teintée de rougeur.

– Son crâne était volumineux. Ses cheveux étaient noirs, ni frisés, ni raides, et arrivaient au lobe des oreilles. Il séparait ses cheveux (par une raie au milieu). Sa barbe était bien fournie et remplissait le haut de sa poitrine. Les poils de sa barbe étaient noirs, avec quelques cheveux blancs au niveau de ses tempes, et des poils blancs en dessous de sa lèvre inférieure, à la fin de sa vie bénie. Il taillait sa moustache.

– Son visage était rond légèrement allongé. Son front était large, ses joues plates (ne comprenant pas d’élévation). Son visage contenait un éclat de lumière qui s’intensifiait lorsqu’il éprouvait de la joie. Son nez semblait briller. Il était fin et légèrement busqué. Ses oreilles étaient parfaites.

– Ses yeux étaient larges, d’un noir très intense. Il y avait une légère rougeur dans le blanc de ses yeux. Il avait des cils longs et fournis. Ses sourcils étaient fins et légèrement courbés. Il avait une veine entre les sourcils qui gonflait sous l’effet de la colère. Sa bouche était large. Il y avait un espace entre ses incisives centrales supérieures. Lorsqu’il parlait, la lumière semblait paraître entre ses incisives.

– Son cou était légèrement long. Son ventre et sa poitrine étaient parfaitement alignés. Ses poils entre la poitrine et le nombril formaient une ligne mince. Le haut de sa poitrine était poilu. Son ventre et sa poitrine ne contenaient pas d’autres poils. Des poils couvraient ses avant-bras et ses épaules. Ses avant-bras étaient longs, le haut de ses bras était massif. Il avait de grosses mains, la paume de ses mains était bien large.

– Le sceau de la prophétie se trouvait entre ses épaules. C’etait une excroissance rouge telle l’œuf de la colombe, comportant une légère touffe de poils. Autour, il y avait des taches comme des grains de beauté.

– Il avait de grands pieds. Les plantes de ses pieds étaient régulières et bien lisses. Ses pieds ne comprenaient ni bosse ni crevasse. Ses talons n’étaient pas charnus. La description de ses ongles n’a pas été détaillée. Il est rapporté dans certaines informations traditionnelles que ses gros orteils étaient plus longs que les médians.

– Il était rapide dans sa marche. Lorsqu’il marchait, c’est comme s’il descendait une pente, et lorsqu’il se retournait, il le faisait de tout son corps.

– Son regard était pour l’essentiel de l’observation, sans chercher à fixer ce qu’il regardait. Il regardait plus la terre que le ciel.

– Il ne riait qu’en souriant. Parfois, il riait au point de laisser apparaître ses molaires.

– Il parlait d’une manière si claire et si distincte que quiconque souhaitait écrire ses propos ne manquerait aucun mot.

– Lorsqu’il s’asseyait, le plus souvent, il ramenait les genoux vers sa poitrine et enroulait les jambes avec ses bras. Parfois, il s’accoudait sur un coussin.

– De tous les gens, le Messager de Dieu (ﷺ) était celui qui avait le meilleur comportement. Dieu dit : « Et tu es certes, d’une moralité éminente. » (68 : 4). ‘Âïsha, que Dieu l’agrée, dit : « Son comportement était le Coran ».

– Il était l’être le plus sensé et le plus éloquent. Ses discours étaient les plus profonds. Il était le plus perspicace, doté de l’âme la plus pure, le meilleur pardonneur, le plus patient, le plus généreux, le plus indulgent, et le plus courageux. Il était d’une grande pudeur sauf dans la vérité. Il fermait souvent les yeux sur les erreurs. Il était d’une excellente compagnie, miséricordieux et bienveillant envers les gens, le plus véridique, et le plus respectueux des engagements. Il était d’une extrême modestie et endurait fréquemment la nuisance des polythéistes. Il faisait preuve d’une extrême intransigeance vis-à-vis des injustes et des transgresseurs. Il ne proférait jamais de paroles obscènes. Il ne se laissait pas impressionner par les rois et les tyrans. Il fréquentait les faibles et les indigents, et il plaisantait mais ne disait que la vérité.

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