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Construction de l'individu vertueux

En premier lieu, l’islam vise à construire « l’être humain vertueux » méritant la lieutenance de Dieu sur Terre. Cet être honoré par Dieu, que Dieu a créé harmonieusement et lui a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la Terre, il s’agit d’un être humain dont les caractéristiques humaines se sont vues réalisées en lui, un être qui s’est élevé du niveau de l’animalité. Cet être vertueux est à la base de la famille vertueuse et de la société vertueuse.

Un homme de foi

L’homme que l’islam veut construire est un homme de foi qui a une conception claire de lui-même et du monde autour de lui. Ce n’est pas un être issu du hasard et le monde qui l’entoure n’est pas apparu sans créateur. Il croit fermement que Dieu l’a créé et l’a harmonieusement façonné et lui a donné une raison et une volonté. Il lui a envoyé les messagers pour lui montrer le chemin.

De même, ce merveilleux monde est la création d’un Créateur incommensurable, qui a créé toute chose et donné à toute chose sa juste mesure. Mais Celui qui a créé ce monde le fera disparaître pour le remplacer par un monde éternel où chaque âme rendra des comptes de tout ce qu’elle a fait durant sa vie et y recevra sa juste récompense.

« Nous n’avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain. C’est ce que pensent ceux qui ont mécru. Malheur à ceux qui ont mécru pour le feu [qui les attend] ! Traiterons-Nous ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres comme ceux qui commettent du désordre sur terre ? Ou traiterons-Nous les pieux comme les pervers ? » (38 : 27 – 28).

« Quiconque fait un mal sera rétribué pour cela, et ne trouvera en sa faveur, hors d’Allah, ni allié ni secoureur. Et quiconque, homme ou femme, fait de bonnes œuvres, tout en étant croyant… les voilà ceux qui entreront au Paradis ; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d’un creux de noyau de datte. » (4 : 123 – 124).

Ainsi vivra cet être musulman, croyant en Dieu, en Ses livres, en Ses messagers, particulièrement à Son ultime message apporté par Son ultime Messager, croyant à Sa rencontre, à Son jugement et à la justice de Sa rétribution « Ce jour-là, l’intercession ne profitera qu’à celui auquel le Tout Miséricordieux aura donné Sa permission et dont Il agréera la parole. Il connaît ce qui est devant eux et ce qui est derrière eux, alors qu’eux-mêmes ne Le cernent pas de leur science. Et les visages s’humilieront devant Le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même : « al-Qayyûm », et malheureux sera celui qui [se présentera devant Lui] chargé d’une iniquité. Et quiconque aura fait de bonnes œuvres tout en étant croyant, ne craindra ni injustice ni oppression. » (20 : 109 – 112).

Cette croyance est la première chose qui distingue le musulman. Il adhère à une croyance dont l’unicité de Dieu en est la quintessence : il n’est de Dieu que Dieu, il n’est de créateur que Dieu et Dieu est le Seul qui mérite d’être adoré.

L’islam est un message libérateur, il libère l’être humain de toute servitude à autre que Dieu : de la servitude à la nature, aux objets terrestres ou célestes, aux animaux, à l’être humain, à son égo et à ses passions … « Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah. » » (3 : 64).

Un être adorateur de Dieu

L’être humain que l’islam vise à construire est un être qui a parfaitement saisi la mission pour laquelle il a été créé, à savoir, l’adoration de Dieu « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. Je ne cherche pas d’eux une subsistance ; et Je ne veux pas qu’ils me nourrissent. En vérité, c’est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l’Inébranlable. » (51 : 56 – 58).

Chaque créature sert nécessairement une autre, et chaque espèce est au service d’un autre genre : les choses inertes sont au service des espèces végétales, les espèces végétales sont au service des espèces animales, les espèces animales sont au service de l’espèce humaine, et l’être humain est au service de qui ?

L’être humain a été créé pour servir son Créateur, c’est-à-dire, pour L’adorer sans rien Lui associer. C’est pour rappeler cette vérité que Dieu a envoyé les messagers : « Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire] : « Adorez Allah et écartez-vous du Tâghût (fausse divinité) » » (16 : 36), « Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : « Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc. » » (21 : 25).

L’adoration est constituée des actes cultuels considérés comme les piliers de l’islam : la prière (salât), le jeûne, la zakât et le pèlerinage, complété par l’évocation, l’imploration et la récitation du Coran.

Le musulman évoque Dieu à tout moment et dans n’importe quelle situation : en mangeant, en dormant, en se réveillant, le matin, le soir, en entrant, en sortant, en partant en voyage, au retour du voyage, en s’habillant, en montant son moyen de transport, même en pratiquant les rapports sexuels avec son épouse et inversement. Le musulman n’oublie jamais d’invoquer Dieu « … ceux qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah » (3 : 191).

Ainsi, le musulman à un rendez-vous fixe avec Dieu cinq fois par jour, à travers les prières obligatoires, mais il est constamment avec Dieu à travers les prières surérogatoires, les évocations et les implorations : « Ô vous qui croyez ! Evoquez Allah d’une façon abondante, et glorifiez-Le à la pointe et au déclin du jour. » (33 : 41 – 42).

Par ailleurs, le musulman peut faire de sa vie entière une adoration de Dieu s’il se tient à la voie tracée par Dieu et si à travers son action, même mondaine, il espère la satisfaction de Dieu[1].

[1] – cf la notion de l’adoration au chapitre : les fondations de l’islam

Un être doté de morale et de vertu

Le musulman est un être imprégné de morale et de vertu. Il reflète la pureté dans toutes ses dimensions. Ces vertus résident dans la justice, la miséricorde et l’altruisme.

Le musulman a pour modèle le Messager de Dieu (ﷺ) que Dieu a envoyé afin d’accomplir les nobles caractères et l’a décrit comme étant d’une moralité éminente. Il s’inspire de lui, s’illumine de sa lumière et adopte sa morale afin d’être le plus proche de lui le jour de la Résurrection.

Le musulman est donc un être qui a vaincu ses penchants négatifs et ses passions par l’effort intime et la purification de l’âme, parvenant ainsi à la félicité « Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée ; et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété ! A réussi, certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt. » (91 : 7 – 10).

L’islam enseigne que la morale et la vertu sont des exigences de la croyance et qu’elles reflètent la plénitude de la foi. De même que la morale et la vertu sont les fruits d’une adoration sincère et véritable. Si l’adoration ne se manifeste pas dans la morale et le bon comportement, cela signifie qu’il s’agit d’une adoration défaillante.

Le Coran nous enseigne que la croyance se manifeste dans la morale et la vertu « Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur Salat, qui se détournent des futilités, qui s’acquittent de la Zakat, et qui préservent leur chasteté … et qui veillent à la sauvegarde des dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements … » (23 : 1 – 8).

Le Messager de Dieu (ﷺ) parle de la croyance sous forme de morale et de vertu « Quiconque, croit en Dieu et au Jour Dernier, qu’il entretienne ses liens de parenté. Quiconque croit en Dieu et au Jour Dernier, qu’il ne nuise pas à son voisin. Et quiconque croit en Dieu et au Jour Dernier qu’il dise du bien ou qu’il se taise », « La foi est constituée de plus de soixante-dix branches. La plus haute est le fait d’attester qu’il n’est de Dieu que Dieu, la plus basse consiste à ôter une nuisance du chemin. Et la pudeur constitue une branche de la foi ».

De même, les actes cultuels obligatoires doivent nécessairement avoir comme effet la purification de l’âme et son imprégnation des nobles caractères. Le Coran dit au sujet de la Prière « En vérité la Salat préserve de la turpitude et du blâmable. » (29 : 45). Il dit au sujet de la zakât « Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis » (9 : 103). Il dit à propos du jeûne « Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyâm comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » (2 : 183).

Le Prophète (ﷺ) dit : « Celui qui ne s’abstient pas de mentir et d’agir en pur mensonge, Dieu n’a que faire de son renoncement à son manger et à son boire ».

Par ailleurs, la morale du musulman est constante et ne se subdivise pas. Il fait preuve de nobles caractères avec le musulman et le non-musulman, avec l’ami et celui qui ne l’est pas, avec le proche et l’étranger.

Le musulman fait preuve de justice avec celui qu’il aime et celui qu’il n’aime pas, avec le proche et le plus lointain « Ô les croyants ! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. » (4 : 135), « Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. » (5 : 8).

Un être attaché à la raison et à la science

L’islam libère la raison et incite à la contemplation de l’univers. Il élève le rang de la science et de ceux qui la détiennent.

Par ailleurs, parmi les choses les plus importantes que l’islam a apportées, figure l’établissement d’un esprit critique et scientifique. Mohamed al-Ghazâli définit l’islam en deux mots : une raison qui rejette les mythes, un cœur qui rejette le vice ».

Cet esprit critique et scientifique instauré par l’islam refuse le fait de suivre les conjectures, les passions et les désirs personnels. Le Coran dit à propos des idolâtres : « Ils ne suivent que la conjecture et les passions de leurs âmes, alors que la guidée leur est venue de leur Seigneur » (53 : 28).

Le Coran établit l’esprit qui médite, réfléchit et observe. À maintes reprises dans le Coran, nous pouvons lire : « N’observent-ils pas ? », « Ne raisonnez-vous donc pas ? », « Ne réfléchissez-vous donc pas ? », « N’ont-ils pas médité ? »… Ces expressions prouvent la nécessité de la réflexion et du raisonnement.

Le Coran est d’ailleurs le seul livre céleste qui appelle à la réflexion et au raisonnement. Il est le seul à faire éloge des « doués d’intelligence » : « En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence » (3 : 190), « Seuls les gens doués d’intelligence réfléchissent » (11 : 19).

Le Coran invite à méditer et à contempler la création des cieux et de la Terre. Dieu dit : « N’ont-ils pas médité sur le royaume des cieux et de la terre, et toute chose qu’Allah a créée » (7 : 185), « Que ne voyagent-ils pas sur la terre afin d’avoir des cœurs pour comprendre, et des oreilles pour entendre ? Car ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais ce sont les cœurs dans les poitrines qui s’aveuglent » (22 : 46).

Il appelle à méditer sur la création de l’être humain : « Il y a sur terre des preuves pour ceux qui croient avec certitude, ainsi qu’en vous-mêmes. N’observez-vous donc pas ? » (51 : 20 – 21).

Il nous incite à étudier l’histoire des peuples afin d’en tirer des leçons : « Dis : Parcourez la terre et regardez ce qu’il est advenu de ceux qui traitaient la vérité de mensonge » (6 : 11).

L’islam libère la raison de l’imitation aveugle qui a poussé l’homme à effacer sa raison pour penser avec la raison d’autrui.

L’islam est venu libérer la raison de l’imitation aveugle des parents et des ancêtres. Dieu dit : « Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité, sans que ses gens aisés n’aient dit : « Nous avons trouvé nos ancêtres sur la religion et nous suivons leurs traces ». Il dit : « Même si je viens à vous avec une meilleure direction que celle sur laquelle vous avez trouvé vos ancêtres ? » » (43 : 23 – 24), « Et quand on leur dit : Venez vers ce qu’Allah a fait descendre (la révélation), et vers le Messager, ils disent : « Il nous suffit de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres ». Quoi ! Même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient pas sur le bon chemin ? » (5 : 104).

L’islam libère également la raison de l’attitude qui consiste à se contenter de suivre avec résignation les notables et les leaders d’opinion. En effet, le suivisme est une attitude qui paralyse la raison humaine. Le Coran le désapprouve en relatant les dialogues qui auront lieu le Jour du Jugement Dernier entre les suiveurs et les meneurs. Chacun d’eux rejettera la faute sur l’autre. Dieu dit : « Et ils dirent : « Seigneur, nous avons obéi à nos chefs et à nos grands. C’est donc eux qui nous ont égarés du sentier. Ô notre Seigneur ! Inflige-leur deux fois le châtiment et maudis-les d’une grande malédiction » » (33 : 67 – 68) , « Chaque fois qu’une communauté entrera (dans le feu), elle maudira celle qui l’aura précédée. Puis, lorsque tous s’y retrouveront, la dernière fournée dira de la première : « Ô notre Seigneur ! Voilà ceux qui nous ont égarés : Donne-leur donc double châtiment du feu ». Il dira : A chacun le double, mais vous ne savez pas » (43 : 23 – 24).

Le Coran n’a donc pas écarté la responsabilité des suiveurs, chacun est pleinement responsable.

Dieu dit également : « Quand les meneurs désavoueront les suiveurs à la vue du châtiment, les liens entre eux seront brisés. Et les suiveurs diront : « Ah ! Si un retour nous était possible ! Alors nous les désavouerions comme ils nous ont désavoués ! » Ainsi, Allah leur montrera leurs actions, qui seront source de remords pour eux, mais ils ne pourront pas sortir du feu » (2 : 166 – 167), « Et si tu pouvais voir quand les injustes seront debout devant leur Seigneur, se renvoyant la parole les uns aux autres ! Ceux que l’on considérait comme faibles diront à ceux qui s’enorgueillissaient : « Sans vous, nous aurions certes été croyants ». Ceux qui s’enorgueillissaient diront à ceux qu’ils considéraient comme faibles : « Est-ce nous qui vous avons repoussés de la bonne direction après qu’elle vous fût venue ? Mais vous étiez plutôt des criminels ». Et ceux que l’on considérait comme faibles diront à ceux qui s’enorgueillissaient : « C’était votre stratagème, plutôt, nuit et jour, de nous commander de ne pas croire en Allah et de Lui donner des égaux ». Et ils cacheront leur regret quand ils verront le châtiment. Nous placerons des carcans aux cous de ceux qui ont   mécru : les rétribuerait-On autrement que selon ce qu’ils œuvraient ? » (34 : 31- 33).

L’islam interdit également le fait d’imiter aveuglément la masse des gens ou la pensée collective. Le Prophète (ﷺ) dit à ce sujet : « Ne soyez pas des marionnettes en disant : Si les gens font le bien je le ferai, et s’ils font du mal je le ferai aussi. Mais soyez fermes sur vos principes, si les gens agissent en bien, agissez en bien. S’ils agissent mal ne soyez pas injustes »[1].

[1] – rapporté par at-Tirmidhi

Un être se tenant à une loi et une voie

Le musulman se tient à une voie divine, à une loi révélée qui lui dicte le licite et l’illicite et lui détermine ses devoirs, ses droits et ses responsabilités.

Dans toute sa vie, le musulman est encadré par ce que Dieu lui permet. Ce n’est pas un être livré à lui-même faisant ce que bon lui semble. Il ne fait pas ce qu’il veut, mais ce qu’il faut.

Par exemple, en matière de consommation, il ne lui est pas permis de consommer ni la bête morte (non égorgée), ni le sang qu’on fait couler ni le porc. Il ne lui est permis de consommer que la chair de la bête égorgée légalement. Toute bête qui n’a pas été égorgée, ou toute bête qui a été égorgée pour autre que Dieu, il n’appartient pas au musulman de la consommer.

De même, il ne lui est pas permis de consommer une nourriture spoliée, volée ou acquise d’une manière illicite. Il ne lui est pas permis non plus de consommer la nourriture d’autrui sans le consentement de ce dernier.

Il est également interdit au musulman de consommer toute nourriture ou toute substance qui pourrait lui nuire : « Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. » (4 : 29).

Le Messager de Dieu (ﷺ) dit : « On ne se nuit pas, et on ne nuit pas autrui »[1].

Il est également interdit au musulman de consommer de l’alcool afin de préserver sa raison, sa santé et sa morale. Il considère la consommation de l’alcool comme la mère des vices, une abomination, œuvre de Satan et un péché majeur contredisant l’essence de la foi. Le Prophète (ﷺ) dit : « Le fornicateur, au moment de commettre la fornication, n’est pas croyant. Le voleur, au moment de voler, n’est pas croyant. Le buveur d’alcool, au moment de le boire, n’est pas croyant »[2].

Par ailleurs, le musulman consomme les produits licites avec modération et sans excès « Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. » (7 : 31).

Dans toutes ses relations familiales, sociales, économiques et politiques, le musulman est encadré par la loi divine.

[1] – rapporté par Ibn Mâjah et ad-Dârâqutni

[2] – rapporté par al-Bukhâri et Muslim

Un être de communication et d'effort continu

Le musulman ne se contente pas de réformer sa propre personne, il s’emploie également à réformer les autres. Son slogan : « réforme-toi et appelle les autres (à la réforme) ».

Par nature, le musulman est un prédicateur, un appelant à Dieu, car il est persuadé que son message est adressé à toute l’humanité, en tout temps et en tout lieu, un message pour toute la vie, à même d’apporter le bonheur à toute l’humanité. Il est convaincu qu’il est une miséricorde pour l’univers, il s’emploie donc à présenter cette miséricorde au monde entier « Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers. » (21 : 107).

Muhammad (ﷺ) fut envoyé en tant que miséricorde pour l’univers. Il dit de lui-même : « Je ne suis qu’une miséricorde offerte »[1]. Il en est de même pour sa communauté et quiconque le prend comme modèle est également un prédicateur. Dieu dit : « Dis : « Voici ma voie, j’appelle les gens à [la religion] d’Allah, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente. » » (12 : 108).

Le compagnon Rib’y ibn ‘Âmir dit à Rustum, le Général perse : « Dieu nous a suscité pour faire sortir les hommes de l’adoration des gens vers l’adoration exclusive de Dieu, de l’étroitesse de ce bas-monde vers la largesse de l’au-delà, et de l’injustice des religions vers la justice de l’islam ».

[1] – rapporté par ad-Dârami et al-Bayhaqi

Un être productif

L’islam vise à construire un être actif et productif dans la vie. D’ailleurs, le Coran fait de l’exploitation de la terre l’un des objectifs de la création de l’être humain. Dieu dit en rapportant les propos du prophète Salih, paix et bénédiction sur lui : « Ô mon peuple, adorez Allah. Vous n’avez point de divinité en dehors de Lui. De la terre Il vous a créés, et Il vous l’a fait peupler (et exploiter). » (11 : 61).

Dieu a donné à l’homme une raison, une intelligence et l’a doté des outils nécessaires afin d’assurer la lieutenance sur Terre. Par conséquent, Dieu demande à l’être humain d’utiliser cette intelligence et ces outils afin de peupler la terre, l’exploiter et tirer bénéfice de ce que Dieu lui a assujetti, sans excès et sans corruption.

Dieu est le Dispensateur de tout bien et le Pourvoyeur de la subsistance de tout être humain. Mais, Dieu a instauré une loi universelle et constante : l’être humain ne peut avoir sa subsistance qu’en fournissant un effort. Seul celui qui sème récoltera. Dieu dit : « C’est Lui qui vous a soumis la terre : parcourez donc ses grandes étendues. Mangez de ce qu’Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection. » (67 : 15).

Par ailleurs, les actes d’adoration n’empêchent pas le musulman de travailler pour sa vie mondaine. En effet, ces actes ne nécessitent pas qu’on s’y consacre entièrement ou que l’on renonce à la vie pour les accomplir. Ils n’exigent que quelques minutes, à certains moments de la journée.

Le jour du vendredi, le jour de la prière hebdomadaire, n’est pas un jour de repos obligatoire. C’est un jour comme les autres, il appartient au musulman, selon son choix, de travailler ou de rester au repos. Dieu dit : « Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la Salat du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez ! Puis quand la Salat est achevée, dispersez-vous sur terre et recherchez [quelque effet] de la grâce d’Allah, et invoquez beaucoup Allah afin que vous réussissiez. » (62 : 9 – 10) : vente, achat et travail avant la prière, puis à l’écoute de l’appel à la Prière, arrêt et se rendre à l’invocation de Dieu (la prière). Ensuite, reprise du travail et de l’effort, en se dispersant sur Terre recherchant la grâce de Dieu (la subsistance).

Le musulman se doit donc de travailler pour sa vie mondaine. Le Prophète (ﷺ) dit : « Lorsque le musulman plante un arbre, ou une semence, tout ce qui en sera mangé par un être humain, un oiseau ou un animal lui sera compté comme une aumône »[1].

« Si l’heure de la fin des temps parvient à l’un de vous alors qu’il tient dans sa main un arbuste, s’il peut faire en sorte que l’Heure ne se manifeste pas avant qu’il le plante, alors qu’il le plante »[2]. Cela signifie qu’il incombe au musulman de travailler jusqu’à son dernier souffle, qu’il tire bénéfice de son travail ou pas, car le travail est exigé en soi, dans la mesure où il constitue un acte d’adoration.

Le Prophète (ﷺ) dit : « Jamais quelqu’un n’a mangé une chose meilleure que ce qu’il a acquis grâce au labeur de ses mains. D’ailleurs, le Prophète de Dieu Dâwûd mangeait du produit du labeur de ses mains »[3].

Il dit également : « Le commerçant honnête et digne de confiance sera ressuscité avec les les prophètes et les martyres »[4].

[1] – rapporté par al-Bukhâri et Muslim

[2] – rapporté par Ahmed

[3] – rapporté par al-Bukhâri

[4] – rapporté par at-Tirmidhi

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