Le but suprême visé par l’islam est le raffermissement des liens avec Dieu et l’obtention de Son agrément. L’islam est en fait le but recherché par l’être humain, son orientation, son souhait le plus grand, et l’aboutissement de son labeur dans cette vie : « Ô homme ! Toi qui t’efforces vers ton Seigneur sans relâche, tu Le rencontreras alors » (84 : 6), « et que tout aboutit, en vérité, vers ton Seigneur » (53 : 42).
L’islam a certes d’autres objectifs humains et sociaux, mais à bien y réfléchir, nous constatons que ces objectifs servent en réalité l’objectif suprême, à savoir, l’obtention de l’agrément de Dieu et de Sa belle récompense.
En effet, l’islam contient un système législatif relatif aux affaires sociales. Le but étant d’organiser la vie des gens afin qu’ils puissent vivre en toute sérénité, à l’abri des querelles sur les biens mondains. Cela leur permettra de se consacrer à connaître Dieu, à L’adorer et à rechercher Son agrément.
L’islam incite à parcourir la Terre et à consommer de ses bonnes nourritures. Le but étant de remercier Dieu pour Ses bienfaits et de s’acquitter de son devoir envers Lui : « Mangez de ce que votre Seigneur vous a attribué, et soyez-Lui reconnaissants : une bonne contrée et un Seigneur Pardonneur. » (34 : 15).
Toutes les prescriptions de l’islam, toutes ses orientations, ont pour but de préparer l’être humain à être un adorateur exclusif de Dieu.
Les fruits de la divinité de la religion dans son but
Le fait que Dieu soit le but suprême et l’orientation principale procure des effets bénéfiques dans la vie et au niveau psychologique. L’être humain en récolte les fruits dans ce monde et dans l’au-delà. Parmi ces fruits :
La connaissance du but de son existence
L’être humain saura pourquoi il existe, où il va. Il connaitra sa mission dans cette vie. Cela donnera un sens à sa vie, une valeur et une saveur. Il prendra conscience qu’il n’est pas une simple poussière sans importance dans l’univers, ni un être vacant qui marche à l’aveuglette dans une nuit obscure.
La guidance vers la nature originelle (fitra) de l’être humain
L’être humain sera guidé vers sa nature originelle selon laquelle Dieu l’a créé. Et par nature, il a besoin de la croyance en Dieu : « Dirige tout ton être vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux hommes -pas de changement à la création d’Allah » (30 : 30).
L’homme vivra alors en harmonie avec sa nature originelle, avec lui-même et avec l’univers tout entier puisque tout l’univers est soumis à Dieu, célébrant Sa gloire : « Et il n’existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges » (17 : 44).
En vérité, il existe dans la nature originelle de l’être humain un vide que ni la science, ni la culture, ni la philosophie ne sauraient combler, mais, que seule la croyance en Dieu pourrait combler.
Eviter le déchirement et l’éparpillement
Lorsque l’homme sait que son but suprême est Dieu, cela lui évite le déchirement intérieur et l’éparpillement entre plusieurs objectifs et diverses orientations.
L’islam a réduit les objectifs de l’être humain à un seul : l’obtention de l’agrément de Dieu. Ainsi, l’homme concentre toutes ses préoccupations en une seule : œuvrer selon ce qui procure l’agrément de Dieu.
Rien ne procure le bonheur à l’homme autant que l’unité du but et de l’orientation dans la vie. Et rien ne le rend plus malheureux que d’avoir des buts contradictoires, des orientations opposées et des tendances divergentes.
Le principe du monothéisme permet à l’homme de vivre en harmonie et lui évite la confusion et l’incohérence. Ce principe évacue de l’esprit du musulman toutes ses fausses divinités et brise dans son cœur toutes ses idoles matérielles et morales.
Se libérer de l’asservissement à l’égo et aux passions
Lorsque la croyance s’installe profondément dans l’âme, elle libère l’homme de l’asservissement à son égo et à ses passions et lui évite d’être soumis à ses penchants matériels et à ses désirs personnels.
En effet, l’homme fortement lié à Dieu verra sa croyance en Lui et au Jour Dernier l’aider à réaliser un équilibre entre les désirs de son âme et les exigences de sa foi, entre les pulsions de ses instincts et les injonctions de Dieu, entre ce que lui dicte sa passion et ce qu’impliquent ses responsabilités, entre la jouissance éphémère d’aujourd’hui et le jugement éternel de demain.
Cet équilibre est à même de lui ôter les jougs de l’asservissement aux passions, de le libérer de son égoïsme et de son animalité et d’émanciper son humanité qui agit avec conscience et non pas sous l’influence de son instinct bestial.
Tout ce qu’a fait l’islam, c’est de purifier cette croyance des conceptions intruses et erronées qui ont altéré sa pureté et corrompu son monothéisme originel par l’introduction de conceptions polythéistes, anthropomorphistes, et corporéistes, en attribuant à Dieu des manquements et les insuffisances qui caractérisent l’être humain, et en altérant la conception de l’univers, de la vie, de l’être humain et du rapport à Dieu et à ses enseignements.
L’islam a également exposé cette croyance d’une manière nouvelle qui correspond à la nature de l’ultime message divin adressé à l’humanité.
La croyance musulmane peut être synthétisée en trois éléments essentiels : La croyance en Dieu, la croyance au prophétisme et la croyance en l’au-delà.