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La morale

wisdom

Par essence, l’islam est un message éthique. Il incite fortement aux vertus et met en garde contre les immoralités, établissant un ordre de récompenses et de sanctions dans ce bas-monde et dans l’au-delà.

La morale a une si grande importance en islam que lorsque le Coran a voulu faire l’éloge du Messager (ﷺ), il a mis en avant son éthique et ses nobles caractères : « Et tu es certes, d’une moralité éminente » (68 : 4).

Par ailleurs, le Messager de Dieu (ﷺ) a synthétisé l’objectif principal de sa mission en disant : « Je n’ai été envoyé qu’afin d’accomplir les nobles caractères »[1].

Mais l’importance de la morale en islam se manifeste particulièrement par le fait qu’elle intervient dans tous les éléments constitutifs de l’islam et dans tous ses enseignements : dans la croyance, le culte, les affaires sociales, la politique, l’économie, en temps de paix ou de guerre.

[1] – rapporté par al-Hakim

La morale dans la croyance

Lorsque la croyance musulmane est accomplie, elle produit ses effets et se traduit en nobles caractères. Dieu dit :

« Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur Salat, qui se détournent des futilités, qui s’acquittent de la Zakat, et qui préservent leurs sexes [de tout rapport], si ce n’est qu’avec leurs épouses … et qui veillent à la sauvegarde des dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements … » (23 : 1 – 8).

« Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur. Ceux qui accomplissent la Salat et qui dépensent [dans le sentier de Dieu] de ce que Nous leur avons attribué. Ceux-là sont, en toute vérité les croyants. » (8 : 2 – 4).

« Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s’adressent à eux, disent : « Paix » … Qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu. Qui n’invoquent pas d’autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu’Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit ; qui ne commettent pas de fornication -car quiconque fait cela encourra une punition. » (25 : 63 – 68).

Les hadiths prophétiques établissent également un lien étroit entre les nobles caractères et la foi, faisant des nobles caractères l’implication et le fruit de la foi : « Les croyants qui ont la foi la plus parfaite sont ceux qui ont le meilleur comportement »[1].

« Quiconque croit en Dieu et au Jour du Jugement Dernier, qu’il entretienne ses liens de parenté. Quiconque croit en Dieu et au Jour du Jugement Dernier, qu’il s’abstienne de nuire à son voisin. Quiconque croit en Dieu et au Jour du Jugement Dernier, qu’il dise du bien ou qu’il se taise »[2].

« La foi se compose de plus de soixante ou de soixante-dix branches : la plus élevée est le fait de proclamer qu’il n’est de dieu que Dieu. La plus basse : ôter du chemin toute nuisance, et la pudeur est une branche de la foi »[3].

[1] – rapporté par at-Tirmidhi

[2] – rapporté par al-Bukhâri et Muslim

[3] – rapporté par Muslim

La morale dans le culte

Les principaux actes cultuels de l’islam ont clairement un objectif éthique.

Ainsi, la prière (salat) a un rôle considérable dans la constitution de la conscience religieuse : « et accomplis la Salat. En vérité la Salat préserve de la turpitude et du blâmable. » (29 : 45).

Par ailleurs, la prière constitue un soutien moral qui aide le musulman à surmonter les adversités de la vie : « Ô les croyants ! Cherchez secours dans l’endurance et la Salat » (2 : 153).

La zakat n’est pas un simple impôt que l’on prélève des plus riches pour le redistribuer aux plus pauvres. C’est également un moyen de purification spirituelle et de prémunition contre l’avarice : « Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis » (9 : 103).

Le jeûne a pour objectif l’éducation de l’âme pour l’habituer à dominer ses passions et à se révolter contre ses accoutumances. En d’autres termes, le jeûne prépare l’âme à atteindre la piété qui est le summum de l’éthique musulmane : « Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyâm comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » (2 : 183).

Quant au pèlerinage, il prépare le musulman au renoncement à l’attachement aux plaisirs de la vie mondaine et à se libérer des contraintes matérielles. C’est pourquoi le musulman entre en état de sacralisation pour s’initier à une vie fondée sur la simplicité, la modestie, la paix, l’abnégation et le renoncement (zuhd) : « Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l’on se décide de l’accomplir, alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage » (2 : 197).

Lorsque ces actes cultuels perdent ces notions et ne réalisent pas leurs objectifs éducatifs, ils perdent par là même leur sens et deviennent un corps sans âme. Le Prophète (ﷺ) dit :« Celui dont la Prière ne le préserve pas de la turpitude, n’a point de Prière »[1], « Combien parmi ceux qui veillent la nuit en prière, qui n’auront de leurs prières que le fait de veiller »[2].

Il dit à propos du jeûne : « Celui qui ne s’abstient pas de mentir et d’agir en pur mensonge, Dieu n’a que faire de son renoncement à son manger et à son boire »[3], « Combien y a -t-il de jeûneurs qui n’auront de leur jeûne que la sensation d’avoir faim et soif »[4].

[1] – rapporté par at-Tabarâni. Ahmed rapporte cette parole en l’attribuant à Ibn Mas’ûd

[2] – rapporté par Ibn Mâjah

[3] – rapporté par al-Hâkim

[4] – rapporté par Ibn Mâjah

La morale dans la politique

En islam, la politique est fortement liée à la morale. Il ne s’agit pas d’une politique machiavélique considérant que la fin justifie les moyens, quels que soient leurs natures. La politique en islam, est une politique des principes et des valeurs, auxquels elle se tient sans jamais s’en écarter même dans les situations et les moments les plus délicats.

L’islam réfute le moyen condamnable même s’il fait parvenir à une noble fin. Le Prophète (ﷺ) dit : « Dieu est bon et n’accepte que ce qui est bon »[1]. Le moyen condamnable, tout comme la fin condamnable, est refusé. La règle est (la suivante) : un moyen propre pour une fin noble.

Concernant le rapport de l’Etat avec ses citoyens, Dieu dit en s’adressant aux détenteurs de l’autorité : « Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu’Allah vous fait ! Allah est, en vérité, Celui qui entend et qui voit tout. » (4 : 58). Ainsi, assumer les responsabilités, matérielles et morales, envers les ayants-droit et juger entre les gens en toute équité, relèvent de l’obligation qui incombe à l’Etat vis-à-vis des citoyens.

Il est interdit au gouvernant musulman de favoriser l’un de ses proches ou de son entourage en lui confiant une responsabilité qu’il ne mérite pas et en privant celui qui la mérite.

En islam, la politique intérieure doit être fondée sur la justice et l’égalité entre tous les citoyens en matière de droits, de devoirs et de sanctions. Elle doit être également fondée sur la sincérité et la transparence avec le peuple, sans tromperie ni mensonge ni démagogie. Le Prophète (ﷺ) nous informe qu’il existe trois types de personnes que Dieu ne regardera pas le Jour de la Résurrection, Il ne les purifiera pas et ils auront un châtiment douloureux, parmi eux figure « un roi menteur »[2].

Dans les relations internationales, il est impératif de respecter les accords et les engagements : « Soyez fidèles au pacte de Dieu après l’avoir contracté et ne violez pas vos serments après les avoir solennellement prêtés et avoir pris Dieu comme garant [de votre bonne foi]. Vraiment Dieu sait ce que vous faites ! Et ne faites pas comme celle qui défaisait brin par brin sa quenouille après l’avoir solidement filée, en prenant vos serments comme un moyen pour vous tromper les uns les autres, du fait que (vous avez trouvé) une communauté plus forte et plus nombreuse que l’autre. Dieu ne fait, par-là, que vous éprouver. Et, certes, Il vous montrera clairement, au Jour de la Résurrection ce sur quoi vous vous opposiez. Si Allah avait voulu, Il aurait certes fait de vous une seule communauté. Mais Il laisse s’égarer qui Il veut et guide qui Il veut. Et vous serez certes, interrogés sur ce que vous faisiez. » (16 : 91 – 93).

[1] – rapporté par Muslim

[2] – rapporté par Muslim

La morale dans l'économie

La morale musulmane intervient dans le champ de l’économie et des finances, que ce soit dans le domaine de la production, de l’échange, de la distribution ou de la consommation.

En islam, l’économie est morale, elle est encadrée par des valeurs et des principes moraux.

Il n’appartient pas au musulman de produire ce qu’il veut si ce qu’il produit est nocif aux gens au niveau matériel ou moral, même si cela est susceptible de lui rapporter un gain considérable.

La culture du tabac et de l’opium peut être très rentable, mais l’islam l’interdit car elle est préjudiciable pour la santé et la sécurité.

La fermentation du raisin pour le transformer en vin réalise un bénéfice considérable pour les producteurs et les propriétaires des vignes, mais l’islam n’a pas pris en considération cet intérêt économique étant donné les énormes nuisances que renferme le vin sur l’intellect, le corps et la morale ainsi que les préjudices causés à l’individu, à la famille et à la société : « Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : « Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens ; mais dans les deux, le péché est plus grand que l’utilité. » » (2 : 219).

En matière d’échange et de commerce, il n’appartient pas au musulman de vendre de l’alcool, du porc, de la bête morte (non égorgée) ou des statues d’idoles, ni de vendre quoi que ce soit s’il sait qu’elle sera utilisée dans le mal et la corruption ou pour nuire à autrui comme le fait de vendre du raisin à celui qui le transformera en vin ou vendre des armes à celui qui l’utilisera pour tuer des innocents ou agresser les gens. Le Prophète (ﷺ) dit : « Lorsque Dieu interdit une chose, il interdit son prix »[1], « Quiconque conserve du raisin pendant les jours de récolte en vue de le vendre à un juif, à un chrétien ou à celui qui en fera du vin (c’est-à-dire même s’il est musulman), il se précipite dans le Feu (Enfer) en connaissance de cause »[2].

Il n’appartient pas au musulman de monopoliser les produits alimentaires et ce dont les gens ont besoin en vue d’augmenter leurs prix. Le Prophète (ﷺ) dit : « Celui qui pratique la monopolisation est certes fautif »[3], c’est-à-dire, pécheur.

Il n’appartient pas au commerçant musulman de cacher les vices et les défauts de sa marchandise en mettant en avant et en accentuant ses qualités afin de tromper le consommateur. Le Prophète (ﷺ) dit : « celui qui trompe n’est pas des nôtres »[4].

Dans le domaine de la distribution et de la propriété, il n’est pas permis au musulman de posséder un bien par une voie illicite. Il ne lui est pas permis de prendre ce qui ne relève pas de son droit, ni par transgression ni par ruse.

De même qu’il n’est pas permis au musulman de posséder un bien d’une manière illicite, il ne lui est pas permis d’accroître ses biens d’une mauvaise manière. C’est pourquoi, Dieu a interdit l’usure, les jeux de hasard (les jeux d’argent), le fait de disposer illégalement des biens d’autrui, l’injustice sous toutes ses formes et tout préjudice sous toutes ses formes.

En matière de consommation, le musulman n’est pas libre de dépenser ses biens comme bon lui semble même si cela est préjudiciable à sa personne, à sa famille ou à sa société. L’islam a encadré la consommation par l’équilibre et le juste milieu : « Ne porte pas ta main enchaînée à ton cou [par avarice], et ne l’étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné. » (17 : 29), « Qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu. » (67 : 31).

L’islam interdit l’excès et l’opulence : « Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. » (7 : 31). C’est pourquoi, il interdit toutes les manifestations d’excès et d’opulence comme les récipients en or et en argent, il les a interdits aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Il a également interdit à l’homme de porter de l’or ou de la soie.

Ainsi, l’économie en islam est une économie éthique.

[1] – rapporté par Ahmed

[2] – rapporté par at-Tabarâni

[3] – rapporté par Muslim

[4] – rapporté par Muslim

La morale dans la guerre

En islam, la guerre ne signifie pas la proscription de l’honneur dans l’altercation, ni de la justice dans le comportement, ni de l’humanité dans le combat et après le combat.

La guerre est inhérente à l’humanité. Elle est permanente et inévitable. Des antagonismes de toutes espèces n’ont jamais cessé de déchirer le monde depuis que Dieu a créé l’homme[1].

La guerre ne représente pas seulement une inéluctabilité, mais encore une nécessité fondamentale pour l’harmonisation du monde par la neutralisation mutuelle des hommes[2] : « Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d’Allah est beaucoup invoqué » (22 : 40), « Et si Allah ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre serait certainement corrompue. Mais Allah est Détenteur de la Faveur pour les mondes » (2 : 251).

Mais la nécessité de la guerre ne signifie guère céder aux instincts de la colère, ni assouvir sa haine, sa dureté et son égoïsme.

Si la guerre est inéluctable, qu’elle soit dans la décence, limitée par la morale, dirigée contre les agresseurs et non pas contre les innocents : « Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs ! » (2 : 190), « Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui vous a obstrué la route vers la Mosquée sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! » (5 : 2).

L’islam se pose en défenseur non seulement des musulmans, mais également de tous les opprimés. Ce type d’interventions armées correspond, en substance, à ce que le droit international européen du XIXe siècle entendait par « intervention humanitaire »[3] : « Et qu’avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d’Allah, et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent : « Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur. » » (4 : 75).

Les causes licites de la guerre en islam sont donc la défense de la communauté et la protection de l’opprimé sur le plan général.

Cette guerre doit être limitée par les valeurs de la miséricorde et de la tolérance. L’islam commande de ne combattre que les combattants. Il met en garde contre la trahison, la mutilation, l’arrachage des arbres et la démolition des bâtiments. Il interdit de tuer les femmes, les enfants, les vieillards, les moines, les agriculteurs et les civils.

Dieu dit : « « Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs ! » (2 : 190).

Le Prophète (ﷺ) faisait ce commandement à ses chefs d’armée : « Ne spoliez pas, ne trahissez pas, ne mutilez pas, ne tuez ni les moines dans leurs monastères »[4].

Ses califes ont suivi religieusement ses enseignements. Le calife Abû Bakr dit à son général Usâma ibn Hârtitha : « Ne trahissez pas, ne spoliez pas, ne trompez pas, ne mutilez pas, ne tuez ni enfant, ni femme, ni vieillard, n’arrachez pas de palmiers, ne les brûlez pas non plus, ne tuez ni mouton, ni bœuf ni chameau si ce n’est pour votre consommation. Vous allez passer par des gens qui se sont consacrés à l’adoration dans leurs monastères, laissez-les à ce pour quoi ils se sont consacrés ».

Après la guerre, les captifs et les victimes des conflits armés seront traités avec dignité et humanité. Dieu dit en décrivant Ses serviteurs vertueux : « Et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier, (disant) : « C’est pour le visage d’Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. » » (76 : 8 – 9).

Dans son livre, ’Humanisme de l’Islam, Marcel Boisard dit : « Fondamentalement réaliste, la révélation coranique admet la violence et légitimise la guerre. Toutefois, la lutte n’est autorisée que pour réprimer l’injustice. L’autorisation d’entreprendre le combat armé est explicitement motivée et immédiatement limitée. La guerre doit nécessairement être déclarée en tant qu’autoprotection ou légitime défense ; les hostilités doivent être menées dans la décence selon les voies divines et l’agression ou l’initiation des combats, sans raison valable, sont interdites : « Combattez dans le Chemin d’Allah ceux qui vous combattent, (mais) ne soyez pas transgresseurs ! Allah n’aime pas les transgresseurs ! » (2 : 190). La violence répond à la violence ; la force à l’injustice »[5].

L’islam n’a pas inventé la guerre, mais il l’a humanisé. « Orientés dans une perspective de force et de miséricorde à la fois, les principes fondamentaux du système légal musulman applicable aux conflits armés,  inter-étatiques et internes, peuvent se résumer ainsi :

  • Interdiction des excès, de la perfidie et de l’injustice dans tous les domaines.
  • Prohibition d’infliger à l’ennemi des maux superflus : massacre, cruauté, punitions vicieuses.
  • Proscriptions des destructions inutiles, particulièrement la dévastation des cultures.
  • Condamnation des armes empoisonnées ou de destructions massives et indiscriminées.
  • Distinction entre combattants – qui dans les troupes musulmanes portent un signe distinctif – et civils ne participant pas directement aux hostilités.
  • Respect de ceux qui se sont retirés de la mêlée : blessés, soldats bénéficiant d’un quartier élargi – la sauvegarde – et prisonniers de guerre.
  • Traitement humain des captifs, qui seront échangés ou libérés unilatéralement lorsque la guerre aura pris fin, à la condition qu’il ne reste aucun prisonnier musulman en mains ennemies.
  • Protection des populations civiles : égards envers les religions – donc leur culture – et les ministres de celles-ci, illégalité du meurtre des otages et du viol des femmes.
  • Affirmation de la responsabilité individuelle : suppression de toute punition à l’encontre de personnes pour des crimes qu’elles n’auraient pas commis elles-mêmes.
  • Illégalité de la réciprocité dans le mal et des représailles qui contreviendraient aux principes humanitaires essentiels.
  • Collaboration avec l’ennemi dans les œuvres humanitaires.
  • Prévention formelle de tout acte contraire aux stipulations des traités conclus par les musulmans. »[6]

[1] – Marcel A.Boisard, l’humanisme de l’islam, p 241

[2] – Idid, p 241

[3] – Ibid, p 245

[4] – Rapporté par Ahmed

[5] – Marcel A.Boisard, l’Humanisme de l’Islam, 244

[6] – Marcel A.Boisard, L’Humanisme de l’Islam, p 273 – 274

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