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La croyance

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La croyance musulmane est celle exposée et expliquée dans le Coran et la Sunna du Prophète (ﷺ).

Il s’agit de la croyance qui résout les secrets de l’existence ; qui explique à l’être humain le secret de la vie et de la mort et répond aux questions existentielles : d’où ? Vers où ? Et pourquoi ?

En vérité, les éléments de la croyance musulmane ne sont pas spécifiques à ce que le Prophète Muhammad (ﷺ) a apportés. Il s’agit des vérités auxquelles Dieu a demandé à Ses créatures d’y croire depuis Adam jusqu’à la fin des temps ; des vérités apportées par tous les prophètes, énoncées dans tous les livres célestes avant de subir l’altération humaine ; des vérités éternelles, immuables concernant le rapport à Dieu et à l’univers.

Dans son contenu, la croyance est restée inchangée depuis Adam, que la Paix de Dieu soit sur lui, jusqu’à l’avènement du dernier prophète, Muhammad (ﷺ).

Tout ce qu’a fait l’islam, c’est de purifier cette croyance des conceptions intruses et erronées qui ont altéré sa pureté et corrompu son monothéisme originel par l’introduction de conceptions polythéistes, anthropomorphistes, et corporéistes, en attribuant à Dieu des manquements et les insuffisances qui caractérisent l’être humain, et en altérant la conception de l’univers, de la vie, de l’être humain et du rapport à Dieu et à ses enseignements.

L’islam a également exposé cette croyance d’une manière nouvelle qui correspond à la nature de l’ultime message divin adressé à l’humanité.

La croyance musulmane peut être synthétisée en trois éléments essentiels : La croyance en Dieu, la croyance au prophétisme et la croyance en l’au-delà.

La croyance en Dieu

La croyance en Dieu est résumée en trois points essentiels :

Premièrement : l’existence Dieu

Les preuves formelles établissent l’existence d’une force suprême structurant et administrant l’univers, appelée par certains « cause première », « l’intelligence première », ou encore « le premier moteur ». Le Coran, ainsi que tous les livres célestes, lui donne le nom de Dieu (Allah), réunissant tous les attributs de la beauté et de la majesté.

Démonstration de l’existence de Dieu par la cause téléologique (téléologie ou finalisme) :

La cause téléologique correspond à la pensée ou à l’intention qui pousse à agir. Une intention qui se trouve dans l’esprit de la personne et qui la pousse à rechercher les moyens nécessaires pour sa réalisation. Elle poussera alors à entreprendre  ces moyens et  à les exécuter jusqu’à ce que cette intention qui se trouvait dans  l’esprit se transforme en une réalité concrète. Une fois le travail nécessaire réalisé,  cette intention passe d’une existence mentale et intérieure à une existence réelle et extérieure. Par exemple (Prenons l’exemple d’une personne se disant :), « j’ai froid ». Lui vient alors à l’esprit l’intention de se réchauffer. Cette intention la pousse à rechercher le moyen qui lui permet de réaliser cette intention, en l’occurrence, mettre un manteau. Elle met le manteau et voilà que l’intention qui se trouvait dans son esprit devient une réalité concrète. Ainsi, la cause téléologique (l’intention qui pousse à l’action) existe en premier, puis sa conséquence existe en second.

Prenons un autre exemple : untel veut devenir médecin. Il s’agit d’une pensée établie dans son esprit. Cette pensée le pousse à rejoindre la faculté de médecine et à étudier (les moyens). Après avoir réalisé ces moyens, la pensée qui se trouvait dans son esprit devient concrète et il devient médecin.

Ainsi, la cause téléologique est la pensée ou l’intention (finalité), la cause qui a poussé à réaliser les moyens nécessaires pour parvenir à cette finalité.

Comment se servir de la cause téléologique qui se manifeste dans les choses pour prouver l’existence d’un fabriquant ? (Nous allons étayer le propos par des exemples).

– En observant une chaise, je constate que c’est un objet composé de quatre pieds pour la stabilité, d’un siège pour s’asseoir et d’un dossier pour s’adosser. J’en conclus alors l’existence d’un fabriquant car cette fabrication est le fruit d’une pensée et reflète une intention.

– Dans une boîte se trouvent de nombreuses petites pièces détachées. En regardant bien, je trouve que ces pièces s’emboîtent parfaitement les unes avec les autres et je découvre que chaque pièce possède un emplacement précis. Je commence donc à assembler les pièces et voilà que j’ai devant moi une pendule qui indique l’heure. Que puis-je conclure de tout cela ? J’en conclus sans aucun doute que chaque pièce a une finalité précise et qu’elle a été conçue pour réaliser cette finalité. J’en conclus également que l’ensemble a une finalité majeure qui est l’indication du temps. J’en conclus, sans hésitation, qu’il existe un concepteur, un fabriquant qui est derrière le fait de pousser chaque pièce à réaliser la finalité majeure.

– En entrant à l’aéroport, les bagages à la main, et en m’approchant de la porte d’entrée, les deux parties de la porte s’ouvrent instantanément. Une fois entré, les portes se referment derrière moi.  Peut-être s’agit-il d’une coïncidence, me dis-je. Mais en observant davantage, la porte s’ouvre à nouveau à l’arrivée d’un autre voyageur. Puis, j’observe que ceci se reproduit d’une manière répétitive et régulière. Ce qui exclut l’éventualité du hasard. Je me rends alors compte que ces portes sont munies d’un capteur qui détecte la présence d’individus ainsi que d’un système d’ouverture et de fermeture automatique lié à ce capteur. Instinctivement je perçois en cela l’intention de faciliter aux passants l’accès à l’aéroport. Cette intention suggère instinctivement l’existence d’un concepteur et d’un fabriquant.

Observons maintenant l’univers. Nous y trouvons les traces de la cause téléologique (finalité) de la manière la plus flagrante. En effet, dans l’univers, chaque chose est à sa place. Chaque élément de l’univers a un but. Chaque composante de l’univers a un programme précis. L’idée de la finalité s’impose du fait de la régularité des phénomènes naturels. Leur répétition suppose un ordre des natures, et cet ordre suggère l’existence de l’ordonnateur.

Les scientifiques se sont rendus compte qui si l’on changeait quoi que ce soit dans les constantes fondamentales de l’univers, aucune forme de vie ne pourrait s’y développer. A titre d’exemples :

La parfaite distance Terre-Soleil, procure une température  tempérée qui rend la vie possible. Imaginons que la Terre ne se situe pas à 150 millions de km de moyenne du Soleil, mais à 149,5 millions de km en moyenne (ou même 1000 km plus proche, un détail à l’échelle de l’unité astronomique) … Une infime différence et pourtant la vie serait impossible car la terre serait un brasier. Si le Soleil était plus éloigné, la Terre serait un glacier.

La parfaite distance Terre-Lune assure de nombreux équilibres importants et vitaux. Si la Lune était plus proche de la Terre, les effets de la Lune sur les marées seraient désastreux., les océans inonderaient les zones basses. Si la Lune était plus éloignée, l’intensité des marées diminuerait et les océans deviendraient moins mobiles, l’eau stagnante menacerait la vie marine, alors que c’est cette vie marine qui produit l’oxygène que nous respirons.

Si l’axe de rotation de la Terre était resté vertical comme sur Mercure, les saisons n’existeraient pas. Tous nos continents alterneraient inévitablement entre 12 heures de nuit et 12 heures de soleil par jour. L’équateur serait condamné à rester sous une chaleur et un soleil éternels. Quant aux deux pôles terrestres, ils seraient à jamais plongés dans une nuit glaciale.

La Lune permet un maintien fondamental de la Terre sur son axe. Sans notre stabilisateur naturel qu’est la Lune, notre météo serait complètement déchaînée et la distribution de la lumière du soleil serait radicalement différente de ce que nous connaissons aujourd’hui. L’antarctique serait un désert vide, alors que les tropiques seraient recouverts de glace. Des vents d’une vitesse inouïe et des cyclones gigantesques balaieraient en permanence les quatre coins du globe. Dans un monde aussi dévasté, la vie n’aurait pas sa place.

Si la Terre était légèrement plus petite donc moins massive qu’elle ne l’est, sa force gravitationnelle serait moindre, de sorte qu’une bonne partie de son atmosphère se serait échappée dans l’espace. Voyez la Lune, Mercure et Mars : étant plus petites et moins massives que la Terre, ces planètes n’ont que peu ou pas d’atmosphère.

Si la Terre était légèrement plus grosse donc plus massive qu’elle ne l’est, sa force gravitationnelle serait alors supérieure, si bien que les gaz légers, tels l’hydrogène et l’hélium, mettraient plus de temps à s’échapper de l’atmosphère. « Pire, explique le manuel de science Environnement de vie (angl.), le subtil équilibre des gaz atmosphériques s’en trouverait perturbé. »

Faisons de même pour toutes les composantes de l’univers, nous verrons qu’elles visent toutes à réaliser une finalité précise, donnant à cette existence les formes les plus minutieuses d’ordonnance et d’agencement et offrant à l’être humain les conditions nécessaires à sa vie.

De même, la manifestation de la cause téléologique dans les différents systèmes et fabrications humaines prouve d’une manière catégorique l’existence d’un concepteur et d’un fabriquant. La manifestation de la cause téléologique dans le système gigantesque, qu’est l’univers, prouve incontestablement et de la même façon l’existence d’un Ordonnateur.

Bossuet écrivait : « Tout ce qui montre de l’ordre, des proportions bien prises et des moyens propres à faire de certains effets, montre aussi une fin expresse : par conséquent, un dessein formé, une intelligence réglée et un art parfait. C’est ce qui se remarque dans toute la nature. Nous voyons tant de justesse dans ses mouvements, et tant de convenance entre ses parties, que nous ne pouvons nier qu’il n’y ait de l’art. Car s’il en faut pour remarquer ce concert et cette justesse, à plus forte raison pour l’établir. C’est pourquoi nous ne voyons rien, dans l’univers, que nous ne soyons portés à demander pourquoi il se fait : tant nous sentons naturellement que tout a sa convenance et sa fin. » (De la Connaissance de Dieu et de soi-même, IV, 1).

L’ordre, c’est-à-dire la convenance réciproque des différents éléments d’un ensemble, peut être défini en effet comme une finalité interne à ce qui est ordonné. L’horloger qui fabrique deux engrenages A et B destinés à fonctionner ensemble, les fabrique l’un pour l’autre. L’engrenage B est présent à sa pensée pendant qu’il fabrique le A, comme cause finale de la forme de ce dernier. Donc le bon fonctionnement commun des engrenages A et B suppose la pensée d’un horloger. De même, puisque l’ordonnancement des différents éléments naturels présente une apparence « d’art », il suggère l’idée d’un artisan, d’où les vers de Voltaire :

 

« Il est vrai, j’ai raillé Saint-Médard et la bulle,
Mais j’ai sur la nature encore quelque scrupule.
L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. »
(Voltaire, Les Cabales)

Deuxièmement : Dieu est Unique

Il est Dieu, l’Unique, Seul est sans associé, nul n’est égal à Lui et rien ne Lui ressemble ni dans Son essence, ni dans Ses attributs, ni dans Ses actions : « Dis : « Il est Dieu, Unique. Dieu, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui. » » (Sourate 112).

« Et votre Divinité est une divinité unique. Pas de divinité à part Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. » (2 : 163).

L’ordre et la perfection de l’univers indiquent clairement que le Créateur et l’Ordonnateur de cet univers est unique. S’il existait derrière cet univers plus d’une intelligence qui le structure et l’ordonne, son ordre se serait inéluctablement perturbé et les lois qui le régissent seraient instables : « S’il y avait dans le ciel et la terre des divinités autre que Dieu, tous deux seraient certes dans le désordre. Gloire, donc à Dieu, Seigneur du Trône ; Il est au-dessus de ce qu’ils Lui attribuent ! » (21 : 22).

« Dieu ne S’est point attribué d’enfant et il n’existe point de divinité avec Lui ; sinon, chaque divinité s’en irait avec ce qu’elle a créé, et certaines seraient supérieures aux autres. (Gloire et pureté) à Dieu ! Il est Supérieur à tout ce qu’ils décrivent ». (23 : 91).

L’unicité de Dieu se place à la tête des attributs obligatoires et nécessaires concernant Dieu. La notion de l’unicité de Dieu comprend cinq aspects. Elle ne pourrait s’accomplir pleinement qu’en les réunissant. Toute défaillance dans l’un de ses aspects, conduit inéluctablement à une défaillance dans la croyance à cette notion.

L’unicité de l’essence (wihdâniyyat adh-dhât)

Cela signifie que la divinité est exclusivement limitée à Son essence. Aucune autre essence ne pourrait s’associer à Lui dans la divinité, quelle que soit la forme de cette association, ni par égalité ou ressemblance, ni par intermédiaire, ni par réincarnation.

Cela signifie également que l’essence divine n’est pas composée de parties ni d’éléments, ce qui conduit inévitablement à l’une des formes de pluralité. Le Coran résume cela en déclarant : « Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. » (112 : 3). En effet, le verset réfute catégoriquement la pluralité des essences divines en réfutant sa cause principale, à savoir, la reproduction par génération. Le verset comprend également la réfutation de sa composition de parties ou d’éléments.

L’unicité des attributs (wihdâniyyat as–sifât)

Cela signifie que Dieu est Unique par Ses attributs. Nul ne pourrait partager avec Dieu Ses attributs dans leur totalité, ni même en partager un seul. A Dieu Seul appartiennent les attributs de la perfection. Il est le Seul à être exempt de toute imperfection et de toute insuffisance. Si l’être humain est qualifié de science, de puissance ou d’autres attributs, donnés à Dieu, il ne s’agit en réalité que d’une correspondance terminologique. La signification réelle est totalement différente.

L’unicité des attributs est comprise dans le verset : « Et nul n’est égal à Lui. » (112 : 4).

L’unicité des actions (wihdâniyyat al-af’âl)

C’est-à-dire que Dieu est Unique par Ses actions. Lui Seul réalise tout ce qui s’est produit dans l’univers, ce qui s’y produit dans le présent et se produira dans le futur, qu’il s’agisse de création, de disparition, de transformation ou d’administration. A part Dieu, nul n’a le pouvoir d’intervenir dans tout cela. Et si nous observons des choses qui semblent agir sur d’autres choses comme la pluie qui semble agir sur l’apparition de la verdure et des végétations, il s’agit là d’une cause par assignation (sabab ja’li) que Dieu a voulu établir entre les choses pour que l’être humain perçoive dans l’univers l’ordre qui renvoie à l’existence de l’ordonnateur. Sinon, seule l’action de Dieu est effective et agissante. Dieu est Créateur, en dehors de lui tout est création. Dieu dit : « Dieu est le Créateur de toute chose, et de toute chose Il est Garant. » (39 : 62).

L’unicité du pouvoir législatif (wihdâniyyat al-hukm)

C’est-à-dire que seul Dieu est en mesure de légiférer des lois traçant le mode de vie des gens. Il est le Seul à déterminer les éléments de leur croyance et les règles qui orientent leur comportement. Il n’appartient à personne, en dehors de Lui, de contredire ne serait-ce qu’une partie de cela ou de légiférer des lois d’une manière indépendante. Et si la raison fournit un effort de réflexion pour déduire les prescriptions juridiques en l’absence du texte, c’est au titre de la recherche de ce que Dieu a légiféré à la lumière des finalités et des règles mentionnées dans les textes. Il ne s’agit donc que d’un raisonnement rationnel pour aboutir à la Loi divine. C’est là le sens du verset : « Le jugement n’appartient qu’à Dieu » (6 : 57).

L’unicité de l’adoration (wihdâniyyat al-ma’bûdiyya)

Cela signifie que seul Dieu a le pouvoir d’asservir l’être humain et d’en faire un serviteur (‘abd). En dehors de lui, il n’appartient à personne de le faire. Par conséquent, l’être humain ne pourrait adorer (dans le sens de vouer un culte) que Dieu, en soumettant son cœur à Lui et en lui obéissant par son corps, par amour et volonté. Toute autre soumission que nous observons comme la soumission de l’enfant à ses parents, ou la soumission du gouverné aux lois, n’est qu’une soumission en fonction de ce que Dieu a commandé.

La notion d’unicité ou du monothéisme a élevé les âmes des croyants. Pour eux, un être humain ne peut être ni un dieu, ni la moitié d’un dieu, ni fils d’un dieu, ni renfermant en lui une partie d’un dieu, ni un corps qui aurait reçu Dieu en lui.

Dorénavant, un être humain ne pourrait se prosterner ou s’incliner devant un autre humain. C’est là le fondement de la véritable fraternité humaine, de la véritable liberté et de la véritable dignité. Point de fraternité entre un esclave et celui qui l’a réduit à l’esclavage, point de liberté face à quiconque se prenant pour un dieu, et point de dignité à quiconque se prosterne ou s’incline devant à un être humain comme lui ou lui octroie le pouvoir de lui dicter le licite et l’illicite en dehors de Dieu.

 

Troisièmement : Dieu est parfait

Dieu possède toutes les qualités de la perfection correspondant à la magnificence de Son essence, exempt de toute imperfection et de toute insuffisance.

Dieu est exempt de tous les états et de toutes les contraintes qui saisissent l’être humain ou les autres créatures comme le sommeil, la fatigue, la distraction, la négligence, la faim, la soif, le besoin et autres états psychiques et physiques.

« Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui. », « Rien ne Lui ressemble. » (42 : 11).

La croyance au prophétisme

La croyance aux prophètes est une conséquence de la croyance en la perfection de Dieu, en Sa sagesse, Sa miséricorde et Sa gestion de l’univers. En effet, on ne pourrait concevoir que Dieu serait de nature à créer l’être humain, à lui assujettir tout ce qui se trouve dans l’univers, puis le laisser errer sans orientation ni guidance. La parfaite sagesse divine veut qu’Il l’oriente vers la voie de l’au-delà comme Il l’a orienté vers celle de ce bas-monde et qu’Il lui dispose des provisions spirituelles comme Il lui a octroyé des provisions matérielles. Il a donc fait descendre du ciel la révélation pour la vie du cœur et de l’intellect, comme Il a fait descendre la pluie pour la vie des corps et de la terre.

Il existe plusieurs niveaux de guidance :

– La guidance par l’instinct : on demanda à un sage à partir de quel moment es-tu devenu intelligent ? Il dit : « Depuis que je suis descendu du ventre de ma mère. Lorsque j’ai eu faim j’ai pris le sein et lorsque j’ai eu mal, j’ai pleuré ! ». Cette guidance n’est pas exclusive à l’être humain. Elle englobe également les animaux et les insectes. Dieu dit en évoquant cette forme de guidance : « [Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : « Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que [les hommes] font. » » (16 : 68). Elle est présente dans tout l’univers : dans les plantes qui s’alimentent des éléments de la terre selon une proportion bien déterminée, dans les planètes qui évoluent dans leur orbite selon des lois précises sans jamais s’en écarter : « Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour ; et chacun vogue dans une orbite. » (36 : 40).

– La guidance par les sens externes comme l’ouïe, la vue, l’odorat, le goût et le toucher ou internes comme la faim, la soif, la joie, la tristesse … Cette guidance est d’un niveau supérieur à la précédente car elle renferme une sorte d’attention et une part de discernement, mais elle n’est pas à l’abri de l’erreur, à l’instar du mirage qui donne l’illusion que des objets ou des reliefs éloignés apparaissent à des endroits où ils ne sont pas.

– La guidance par la raison : il s’agit d’un niveau supérieur à celui des sens bien qu’elle se fie souvent dans son jugement et ses déductions à ceux-ci, ce qui l’induit parfois à l’erreur. Ce niveau de guidance caractérise l’être humain et le distingue des animaux.

– La guidance par la révélation : elle vient corriger les erreurs de la raison, réfuter les illusions dues aux sens, tracer le chemin vers ce qui relève de l’inintelligible et lever la divergence sur laquelle les différentes raisons ne peuvent s’accorder : « Les gens formaient (à l’origine) une seule communauté (croyante). Puis, (après leurs divergences,) Dieu envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs ; et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la vérité, pour régler parmi les gens leurs divergences. Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il avait été apporté, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues, par esprit de rivalité ! Puis Dieu, de par Sa Grâce, guida ceux qui crurent vers cette Vérité sur laquelle les autres disputaient. Et Dieu guide qui Il veut vers le chemin droit.» (2 : 213).

La croyance en l'au-delà

La raison ne pourrait admettre que l’histoire de l’Homme commence par la naissance et finisse par la mort, sauf si on peut imaginer que Celui qui l’a créé et l’a mis dans cette vie l’a fait inutilement et sans but, ce qui est rationnellement impossible.

Comment la raison pourrait-elle concevoir que cette vie s’achèvera alors que celui qui a volé, spolié, assassiné, opprimé, tyrannisé, s’en sorte sans être puni ? Au contraire, il s’en est tiré en échappant aux lois, et peut-être a-t-il soumis aussi les gens par le fil de l’épée de la tyrannie.

De l’autre côté, combien de gens ont fait du bien, ont sacrifié leurs personnes par altruisme sans être récompensés comme ils le méritent parce qu’ils faisaient partie des soldats inconnus, ou par ingratitude, ou parce que la mort les a cueillis avant de jouir de leurs récompenses ? Combien de gens ont appelé au bien et milité pour la vérité, mais les injustes se sont dressés sur leur chemin, les ont opprimés, persécutés, voire exécutés, alors que leurs bourreaux sont libres, en sécurité, vivant dans l’opulence ? Comment la vie peut-elle finir ainsi ?

La raison qui a cru auparavant à la justice divine, ne peut que reconnaître la nécessité de l’existence d’une autre demeure dans laquelle le bienfaiteur sera récompensé pour sa bienfaisance et le malfaiteur puni pour ses méfaits. C’est ce qu’exprime la sagesse perçue dans chaque élément de l’univers de l’infiniment grand à l’infiniment petit :

« Ce n’est pas par divertissement que Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux. Nous ne les avons créés qu’en toute vérité. Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. » (44 : 38 – 39).

« Nous n’avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain. C’est ce que pensent ceux qui ont mécru. Malheur à ceux qui ont mécru pour le feu [qui les attend] ! Traiterons-Nous ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres comme ceux qui commettent du désordre sur terre ? Ou traiterons-Nous les pieux comme les pervers ? » (38 : 27 – 28)

« Ceux qui commettent des mauvaises actions comptent-ils que Nous allons les traiter comme ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, dans leur vie et dans leur mort ? Comme ils jugent mal ! Et Dieu a créé les cieux et la terre en toute vérité et afin que chaque âme soit rétribuée selon ce qu’elle a acquis. Ils ne seront cependant pas lésés. » (45 : 21 – 22)

« À Dieu appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre afin qu’Il rétribue ceux qui font le mal selon ce qu’ils œuvrent, et récompense ceux qui font le bien par la meilleure [récompense] » (53 : 31)

L’histoire de l’Homme dans cette vie n’est qu’un ensemble de premiers actes auxquels manque le dénouement, à l’instar du petit acte appartenant à une longue pièce de théâtre. Ainsi, celui qui a passé sa vie dans la débauche, la tyrannie, semant la corruption sur Terre, ne laissant derrière-lui que les traces de son injustice et de sa tyrannie, tout comme celui qui a vécu opprimé, subissant les coups et l’injustice des gens et comme celui qui a vécu éprouvé dans son corps par la maladie en regardant autour de lui les gens jouir des bienfaits dont il est privé, tous ceux-là n’auront vécu qu’une partie de l’histoire de leur existence, puis le rideau de la mort se baissera sur eux marquant l’entracte qui s’intercale entre les deux parties de l’histoire et non en tant que dénouement de celle-ci.

Certes, celui qui a voulu pour quelque que raison que ce soit de ne pas croire en l’existence du Créateur, à plus forte raison, ne croira pas à la seconde partie de l’histoire de l’Homme. Ce ne sera pas difficile pour lui d’imaginer l’inexistence de but dans l’histoire de cet homme, après avoir imaginé l’absence de but dans l’existence de l’univers tout entier !

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